Kalachakra Info

novembre/décembre 2022

Paroles de Maîtres, Lama Yéshé

Transmettre le dharma aux occidentaux

Ce texte est un extrait de l'interview de Geoff Jukes avec Lama Yéshé en Italie en 1982 intitulée, “Comment nous avons commencé à enseigner le dharma aux occidentaux”. Geoff Jukes est le fondateur du Jamyang Buddhist Centre de Londres.
Image de Lama Yeshe et Geoff Jukes, Kew Gardens, Londres, 1982. Traduction par Franck.



Ce texte est un extrait de l'interview de Geoff Jukes avec Lama Yéshé en Italie en 1982 intitulée, “Comment nous avons commencé à enseigner le dharma aux occidentaux”, que l'on peut trouver sur le DVD “Bringing Dharma to the West”, sur la chaîne YouTube “Lama Yeshe Wisdom Archive” (LYWA) et dans le prochain livre de la LYWA (printemps 2023), “Knowledge-Wisdom : The Peaceful Path to Liberation”, compilé par Sandra Smith, édité par Nicholas Ribush et Uldis Balodis. 


Geoff Jukes est le fondateur du Jamyang Buddhist Centre de Londres ainsi que du Meridian Trust, une archive de films et vidéos bouddhistes. Image de Lama Yeshe et Geoff Jukes, Kew Gardens, Londres, 1982. Traduction par Franck.

 


Geoff Jukes : Lama, voyez-vous une forme particulière de bouddhisme à l’occidentale, de la même manière que le bouddhisme indien s’est transformé quand il a rencontré d’autres cultures comme au Tibet, en Chine, au Japon, en Thaïlande et ailleurs ? Pensez-vous que le bouddhisme tibétain puisse être absorbé par l’occident comme le bouddhisme indien a été absorbé dans la culture tibétaine ? 


Lama Yéshé : Eh bien, laissez-moi vous dire qu’un de mes plus grands plaisirs dans la vie est de transmettre l’essence du bouddhisme et d’étudier la manière de l’inscrire dans la culture occidentale. Je crois sincèrement que si quelqu'un comprend l'essence de l'enseignement universel et le met en pratique, c'est beaucoup plus puissant qu'une autre personne dont c’est déjà la culture et qui considère l'enseignement comme étant simplement culturel. Cela résulte d’un esprit paresseux. La pratique de cette personne est alors mécanique, une simple habitude.


Il me semble qu’il est très bénéfique qu’un enseignant et un élève se rencontrent sans avoir l’un envers l’autre d’attente particulière. Quand des personnes rencontrent l’enseignement du Bouddha pour la première fois, j’attends d’elles qu’elles ne l’acceptent pas d’emblée, sans réfléchir. Alors, je dois détruire leurs conceptions erronées, leurs pensées erronées à propos de la vie, du succès et des plaisirs. Je dois leur parler de tout ça et leur dire, “Vous pensez cela ? Ce n’est pas correct. Vous avez besoin de penser ainsi…” C’est un vrai défi.


Je trouve en tout cas que les occidentaux deviennent bouddhistes de la bonne manière : par la compréhension, plutôt que par une foi aveugle. Ceux qui font ainsi sont très avantagés. Ils sont enclins à accepter le bouddhisme, mais ils vérifient d’abord ce que disent les moines bouddhistes, ce que le bouddhisme leur propose. Ils examinent d’abord les enseignements, ils ne s’attendent pas simplement à gagner quelque chose sur la base d’un à priori acceptable. C’est très beau de voir comment les occidentaux deviennent bouddhistes. Ils prennent cela au sérieux, et ils s’engagent sur la base d’une sage compréhension plutôt que par le biais d’une habitude culturelle. Pour moi, c’est mieux de devenir bouddhiste que de naître au sein d’un environnement bouddhiste et d’accepter cette culture sans y réfléchir. “Le bouddhisme est ma maison, donc je peux m’y installer confortablement.”


Cependant, je ne crois pas que le bouddhisme doit être confortable. Le bouddhisme aime secouer les individus dans leurs ténèbres, telles que l’ignorance, les désirs avides ou l’attachement. Pour ce qui est de la vie, le bouddhisme n’est pas confortable ! 


Je pense que de nombreux occidentaux deviennent bouddhistes parce qu’ils voient que cela les aide. Ils expérimentent un bienfait. Ils ne deviennent pas bouddhistes simplement parce qu’ils aiment la philosophie bouddhique. Ils ne font pas comme ça, et moi non plus d’ailleurs. Ils essaient la méditation bouddhique et trouvent que cela les aide à éliminer la confusion et l’insatisfaction. C’est ainsi qu’ils décident de devenir bouddhistes et je crois sincèrement que c’est une manière formidable de prendre ce type de décision.


À l’époque du Bouddha Shakyamuni, c’était également ainsi que les gens devenaient bouddhistes. Ce temps-là était propice à la spiritualité, et la première chose que le Bouddha a transmis était l’enseignement des Quatre Nobles Vérités. Les gens ont vérifié que cela avait du sens pour eux, et ils ont commencé à suivre le chemin du Bouddha. Je trouve cela très sain que de la même manière, les occidentaux sceptiques valident pour eux-mêmes les enseignements afin de vérifier si, dans leur expérience, ils sont utiles ou non. Quand ils ont un aperçu des bienfaits, ils deviennent bouddhistes. Cela m’impressionne beaucoup. C’est une très bonne manière de devenir bouddhiste.


C’est très beau de voir des personnes qui ont expérimenté le bouddhisme tibétain pendant longtemps, qui ont reçu des enseignements pendant peut-être dix ou vingt ans, qui les ont trouvés très utiles et qui sont restés bouddhistes vu le résultat de leur expérience, et non pas par habitude. Les coutumes, ce n’est pas important. Si vous essayez de transplanter des coutumes tibétaines dans le monde occidental, cela ne marchera pas. De toute façon, les coutumes tibétaines ne montrent pas la vraie nature du bouddhisme. 


SI nous prenons de la hauteur, nous voyons comment le bouddhisme s’est déplacé d’Inde en Chine, au Japon, au Tibet et ailleurs, en s’adaptant à la culture locale ; mais la culture tibétaine, par exemple, ne peut pas devenir, disons, la culture italienne. De la même manière, j’ai vu des étudiants attirés par le bouddhisme et qui ont essayé de devenir Tibétains. Comment cela pourrait être possible ? C’est de la rigolade. C’est mieux de devenir le Bouddha ou d’incarner le dharma. C’est plus réaliste, et c’est possible.


Au fil du temps, à mesure que les enseignants tibétains viennent en occident et que le dharma s’y établit, nous sommes en train d’assister à l’émergence d’un Bouddha italien, d’un dharma italien, d’un sangha italien. Nous sommes en train de voir un bouddhisme européen, et pas un bouddhisme tibétain qui prend ses racines en occident. Et concernant les pratiques, il y a des rituels tibétains que nous n’avons pas besoin d’introduire en occident. Nos efforts ne doivent pas porter sur les rituels, car ce serait tenter de faire pénétrer la culture tibétaine en occident.


Je crois que la chose la plus importante est de comprendre la philosophie bouddhique : comprendre l’esprit, comprendre comment approcher de l’Éveil, comprendre comment obtenir la libération de la souffrance. Cela, c’est l’essence du bouddhisme, et cela doit être actualisé dans la vie de tous les jours.


En revanche, des notions comme l’ordination bouddhique ou les cinq préceptes ne sont pas des coutumes locales. Les préceptes n’ont rien à voir avec la culture tibétaine. Où que vous alliez sur terre, le négatif est le négatif, le positif est le positif, et protéger son esprit de ce qui est négatif est essentiel.


Par contre, même si l’essence du bouddhisme ne met pas l’accent sur les rituels, il y a des moments où ces pratiques peuvent entrer en jeu, comme lorsque nous nous identifions à certains archétypes lors de la pratique tantrique. Mais autrement, non, c’est à ignorer. L’esprit humain est relatif et conditionné ; ici en occident, les vies sont orientées vers le matérialisme. Et même en occident il y a différents environnements où les personnes pensent différemment, donc la plupart des rituels tibétains ne fonctionneront pas là.


Prenez l’Europe, par exemple. Si vous décrivez l’Europe d’aujourd’hui comme celle d’il y a un siècle, les gens vous prendront pour un fou. L’Europe a tellement changé durant cette période. C’est la même chose avec la culture tibétaine. Elle est incroyablement ancienne, et il n’y a aucun moyen de l’importer en occident. Donc, quand des enseignants tibétains comme moi même viennent en occident, ils ne doivent pas s’attendre à ce que les étudiants du dharma se comportent comme les étudiants tibétains. Cela ne signifie pas que les étudiants de l’est sont meilleurs que les étudiants de l’ouest. Cela veut juste dire que leur manière de se conduire est différente. Si un enseignant tibétain s’attend à ce que les étudiants occidentaux se conduisent comme des tibétains, il va avoir un choc ! Mais même si la relation enseignant-élève est différente, en essence, c’est la même chose.


Par conséquent, même si les occidentaux ne sont pas orientés vers la philosophie orientale et n’ont pas de cadre bouddhiste de référence, l’essence des enseignements peut quand même les toucher, et ils peuvent alors décider de devenir bouddhistes. Si vous ne voyez le bouddhisme que comme un truc culturel ou une coutume locale, cela ne pourra pas vous être utile car vous n’en apprécierez pas l’essence.


L’arrivée du bouddhisme en occident est en tout cas une très bonne chose. Il en a cruellement besoin car il y a beaucoup de souffrance. Les gens sont matériellement bien lotis, mais leur angoisse mentale est plus grande. Leur esprit vagabond n’a jamais assez de plaisir, il lui en faut toujours plus. Pour apaiser cet esprit bouillonnant, il faut une puissante compréhension et l’énergie nucléaire de la méditation.


L’occident a vraiment tout ce qu’il faut. Tout y est puissant, structuré, et les gens sont très sensibles. L’ego occidental est lui aussi très puissant, ce qui rend ses conflits très problématiques. Disons pour simplifier que le désir en occident est beaucoup plus puissant qu’en orient. Vous me direz, en orient il n’y a pas autant d’objets du désir… je plaisante ! Ce que je veux dire, c’est que l’occident est construit de telle façon que les objets désirables sont exposés de manière ostentatoire, et le résultat, c’est que l’ego est très puissant. Et pour éliminer l’ego et les désirs ainsi que les souffrances qui en découlent, nous avons besoin d’un puissant antidote. Les rituels culturels, ce n’est pas suffisant ; jouer des cymbales non plus. Nous avons besoin d’une méditation soutenue et d’une réflexion puissante pour résoudre nos problèmes.


Ainsi, si vous vous tournez vers le rituel tibétain seul, cela ne peut pas résoudre vos problèmes. Ce n’est pas un outil suffisamment puissant pour le monde occidental. Voilà où je veux en venir. Une puissante méditation, c’est impératif pour l’occident. C’est pourquoi je crois que le bouddhisme est si utile pour les occidentaux. L’illusion a explosé au 20è siècle. Les problèmes peuvent se résoudre en expliquant ce qu’est l’antidote de la méditation. Je crois que cela doit être expérimenté par les occidentaux.

 

Le billet de la directrice


Chers amis du dharma,

Le 15 novembre nous célébrerons le “lhabab duchen”. Après que le Bouddha eut manifesté son Éveil sous l’arbre de la bodhi à Bodhgaya, la première personne à qui il enseigna fut sa mère, laquelle était morte durant sa tendre enfance et avait pris renaissance dans le Ciel des Trente-Trois Dieux ou, selon certaines sources, dans la Terre pure de Toushita. Le Bouddha s’y rendit pour lui donner des enseignements. Le retour du Bouddha dans ce monde est considéré depuis comme le jour sacré de la Descente du Royaume céleste et célébré le quatrième jour du sixième mois tibétain (au centre Kalachakra, le mardi 15 novembre de 19h à 21h ). 

Par la suite, le Bouddha s’est rendu au Parc des Gazelles de Sarnath où il délivra l’enseignement des Quatre Nobles Vérités à ses premiers disciples humains. Ce jour saint de la mise en route des Cycles d’enseignement, “chokhor duchen” (le fait de Tourner la Roue du Dharma), est célébré le vingt-deuxième jour du neuvième mois tibétain.

Il est dit qu’en ces jours sacrés, toutes les actions et donc tous les karmas créés voient leurs résultats démultipliés. Ce sont par conséquent des journées particulièrement favorables à la création d’actions vertueuses, et notre vigilance doit être accrue.

Mettre à profit ces journées si bénéfiques, c’est suivre les paroles du Bouddha : 

“Vous n'avez pas à croire en quoi que ce soit. Comprenez simplement votre esprit : comment il fonctionne, comment l'attachement et le désir surgissent, comment l'ignorance surgit et d'où viennent les émotions. Il suffit de connaître la nature de tout cela ; cela seul peut vous apporter bonheur et paix.”


Élisabeth

Des "tissus de libération" pour aider les personnes en fin de vie

Voici une présentation de ces tissus recouverts de mantras,
mis à la disposition des étudiants et de leurs proches au moment de la mort.

 

Lors de ses enseignements du 9 avril 2020 sur les Quatre Causes de l’Ignorance et les quatre mantras nommés “Dharmakaya Relic Heart Mantras”, Lama Zopa Rinpoché a recommandé que tous les projets, services, groupes d’étude et centres de la FPMT détiennent des tissus spéciaux, couverts de mantras bénéfiques, à mettre à disposition des étudiants, de leurs amis et de leur famille au moment de la mort.

Sur ces tissus sont imprimés les mantras les plus utiles au moment de la mort : le mantra court de Tchenrezi, le mantra du Soutra de la Grande Libération, les versions courte et longue du mantra Namgyalma ainsi que le mantra nommé ”Heart Mantra of Secret Relic”. Rinpoché explique régulièrement, en s’appuyant sur les textes racines, que le fait de couvrir le corps du défunt avec ces mantras purifie le karma négatif, empêche la renaissance dans les mondes inférieurs, crée la cause de la renaissance dans les mondes supérieurs, permet de rencontrer le dharma et de réaliser l’Éveil.

La face du tissu sur laquelle sont imprimés les mantras doit être placée sur le corps. Il peut être laissé lors de la crémation ou l’enterrement, ou bien être retiré pour une future utilisation. Certaines personnes utilisent le tissu pour les personnes malades (dans ce cas, il faut veiller à ce que le tissu soit placé au-dessus du malade, mantras face au corps, et non en dessous). Néanmoins, le tissu est avant tout destiné aux personnes décédées ou en fin de vie.

Au centre Kalachakra, nous avons des exemplaires de ces “tissus de libération” afin d’aider les personnes moribondes. Pour les assister, n’hésitez pas à venir au centre en chercher, du mardi au vendredi de 15h à 19h et le samedi matin de 10h à 13h. Sur demande nous pouvons vous en envoyer. Vos donations à ce titre sont toujours les bienvenues.

Big Love - Morceaux choisis -  #16


Mémorables anecdotes de Chris et Barbara Vautier

Chaque mois, nous vous proposons un extrait en français de "Big Love", la fameuse biographie de Lama Yéshé (Traduction par Michelle). 

Ce mois-ci, on découvre une apparition peu commune de fraises (on est au Népal !), et une citation fort symbolique du maitre à leur propos: 

"Mange-les, ceci est mon sang !"

  


Chris et Barbara Vautier


Après le troisième cours, Lama [Yéshé] avait demandé à l’architecte suisse Chris Vautier s’il pouvait venir à Toushita pour aider à construire des cabanes de retraite. […] « Lama ne pouvait pas lire les plans de construction, alors je lui ai construit un modèle en forme de A en lui disant les matériaux dont nous aurions besoin, se rappelle Chris.  C’est alors que je me suis disputé avec lui. Il voulait que je coupe n’importe quel arbre et moi, je disais préférer acheter le bois nécessaire dans une scierie. « Ces arbres sont bien assez droits ! » Tel était le point de vue de Lama. Nous avons fini par en couper quelques-uns mais durant l’été, le bois vert s’est rétréci et nous avons dû procéder à la réfection des cabanes. 


Lama voulait aussi que ces mini-maisons aient des toilettes occidentales. Je lui expliquai qu’elles nécessitaient l’eau courante pour fonctionner. J’avais quelque difficulté à savoir jusqu’à quel point je pouvais résister à mon maître, mais il insistait, disant vouloir un confort à l’occidentale. Nous avons fini par mettre de petites toilettes qui se sont avérées très chères. Le verre aussi coûtait très cher là-haut, mais Lama voulait que toute la face avant de la cabane soit en verre. Il disait que les maisons devaient être inspirantes, mais mon souci était qu’elles ne deviennent pas des boîtes à suer. » […] Lama ne se laissa jamais impressionner par les rêves hippies de vie à la dure. Le simple fait de vivre en Inde l’était déjà assez.


Tandis que Chris se baladait dehors avec Lama Yéshé, Barbara se battait avec le poêle en argile dans la cuisine sombre de Toushita. « Quand Lama cuisinait, il réussissait à faire avec ce poêle des choses auquel personne d’autre n’arrivait, se rappelle Barbara. Il faisait sortir des flammes rougeoyantes de toutes les ouvertures et pouvait faire monter la température de façon étonnante sans que jamais rien ne soit brûlé. Lama m’aidait à laver la salade et les épinards. Il était méticuleux, attentif et lavait doucement chaque feuille à la perfection. Je suis du genre impatiente et une feuille sur trois me suffisait, mais pas à Lama. Bien sûr, il recherchait les petits insectes et asticots qui risquaient d’être tués. Un jour, il m’exclut soudain de la cuisine. Éprouvée par une hépatite, j’étais maigre et affaiblie. Il dit juste : « Tu sors d’ici ! »


« Il n’y avait pas d’argent alors et la nourriture était absolument minimale, essentiellement du riz et des pousses de fougère. Une nuit, Philippe Camus, qui avait financé le toit de Lawudo, vint dîner. Lama se chargea de la cuisine cette nuit-là. Personne ne pouvait comprendre d’où venait toute cette nourriture, tout simplement parce que nous ne disposions pas de cette quantité d’ingrédients. Cependant, chaque fois que nous nous retournions, Lama sortait de la cuisine avec une nouvelle casserole pleine, offrant à chacun toujours plus de nourriture. Et juste à la fin, il produisit même un gros bol de fraises, ce qui est d’une extrême rareté là-haut. Il les porta à Philippe en disant « Mange-les, ceci est mon sang ! »


Une autre fois, je rentrai dans la salle à manger pour le trouver revêtu d’une robe de femme en laine rouge que quelqu’un avait oublié. Elle avait une fermeture-éclair dans le dos, avec une taille effilée, de longues manches et une longue jupe. En fait, ça lui allait à ravir. « C’est de grande qualité, dear. Aucune raison de gâcher ! », me dit-il. Le message reçu fut que tout est utile et que nous ne devons pas nous laisser entraver par les idées préconçues. » 

[…] « Un autre jour, un étudiant newyorkais vint le voir et fuma une cigarette devant lui. J’étais choquée et dit à Lama, « Lama, il ne sait pas qui vous êtes ! » Lama se tourna vers moi : « Si quelqu’un te demande qui est Thoubtèn Yéshé, réponds simplement : Thoubtèn Yéshé est personne, il n’est rien. » Tous les enseignements que je reçus de Lama arrivaient de cette façon, au cours de petits moments d’une grande puissance plutôt que durant de longs cours. »


Physiquement, Barbara s’était terriblement affaiblie. Un jour qu’elle faisait des courses à Dharamsala, elle se trouva à rêver que Lama apparaisse car elle aurait pu profiter de sa jeep pour remonter la longue et raide colline jusqu’à Toushita. « Soudain quelqu’un me donna une tape sur la tête avec un journal enroulé. C’était Lama. « Le téléphone psychique marche très bien, n’est-ce pas dear ? », dit-il. »

La médiathèque est de retour !


Nous sommes heureux de vous annoncer la réouverture de la médiathèque.

Au fur et à mesure des prochaines semaines, vous y retrouverez l'ensemble de notre stock de ressources audio et vidéo.

Vous pouvez dès à présent retrouver certains enseignements, dont la très attendue retraite d'été avec Guéshé Damdul !


Décembre au centre Kalachakra

Retrouvez ci-dessous le tableau du programme de décembre
ainsi que les suggestions d'Arnaud concernant les événements marquants.

 

Chers amis, pour décembre, j'attire en particulier votre attention sur :

- La retraite guidée par Paula Chichester du 2 au 6 décembre . C'est une extraordinaire opportunité d'être guidé dans une pratique de Tchenrezi par une très grande pratiquante qui a passé beaucoup de temps en retraite. Ceux d'entre vous qui ont eu la chance de participer aux sessions de Tara qu'elle avait guidées pendant le confinement (ou à une retraite avec elle) savent de quoi je parle. Plus d'informations ici :  

https://centre-kalachakra.com/event/pratiquer-tchenrezi-2022-12-02-2022-12-06-493/register

- Les enseignements de François Schick en ligne les 3 et 4 décembre de 10h à midi . Nous nous réjouissons de retrouver François Schick, de retour d'une longue retraite puis d'un pèlerinage en Asie. Il enseigne en ligne depuis Saint Cosme sur le thème : Est-ce qu'on peut changer ? Faut-il changer ? Il prend appui sur les “trois enseignements supérieurs”. Plus d'informations ici :

https://www.centre-kalachakra.com/event/peut-on-changer-faut-il-changer-2022-12-03-2022-12-04-968/register

- Les prières à Tara que la communauté tibétaine organise une fois par mois au centre pour la santé de Sa Sainteté . C'est en tibétain mais si vous connaissez cette pratique et que vous avez envie de participer, vous êtes les bienvenus. En décembre, c'est le 16.

  Pour en savoir plus : https://www.centre-kalachakra.com/event/prieres-a-tara-avec-la-communaute-tibetaine-de-paris-2022-12-16-960/register

- La journée pour célébrer le parinirvana de Lama Tsong Khapa le 18 décembre de 10h à 18h . C'est l'occasion de nombreuses pratiques, lectures de textes et méditations pour recevoir l'inspiration du créateur de la lignée qui nous a donné le précieux lamrim.

Pour en savoir plus : https://centre-kalachakra.com/event/journee-de-lama-tsongkhapa-2022-12-18-499/register

- La retraite annuelle sur la voie graduée vers l’Éveil guidée par Vénérable Gyaltsen du 27 décembre au 8 janvier (avec possibilité de continuer 2 semaines sans être guidé). C'est l'occasion de méditer en profondeur dans le cadre d'une retraite sur les différents sujets de la voie qui mène vers l'Éveil. Plus d'informations : https://centre-kalachakra.com/event/retraite-sur-la-voie-graduee-de-l-eveil-semaines-1-et-2-2022-12-27-2023-01-08-473/register

- La nuit annuelle de Tara le 31 décembre pour finir l'année 2022 et commencer l'année 2023 de la manière la plus constructive possible avec de nombreuses offrandes, prosternations, circumambulations et récitations de mantras.

Pour en savoir plus : https://centre-kalachakra.com/event/nuit-de-tara-2022-12-31-2023-01-01-469/register


Rencontre avec Martine V.

Martine V. est étudiante de “Découverte du Bouddhisme” et elle coordonne le programme avec Aida.
Propos recueillis par Arnaud.

 

Qu’est ce qui t’a amené au centre ?

Cela faisait très longtemps que je cherchais quelque chose… une quête de sens. J’ai fait plein de démarches. À chaque fois, j’étais un peu déçue. Il y avait toujours quelque chose qui ne me plaisait pas ou qui n’allait pas.

C’est en parlant avec Catherine, une amie, que l’idée du bouddhisme est venue mais sur le moment je n’ai pas rebondi. Moi, ce qui m’intéressait c’était la méditation. J’ai cherché des centres de méditation à Paris. J’avais un seul soir de libre par semaine et c’était le mercredi. Le seul centre qui proposait une méditation le mercredi c’était le centre Kalachakra et c’est comme ça que j’ai commencé. 


Ensuite j’ai regardé les programmes et j’ai vu qu’il y avait des journées d’enseignement thématiques le samedi. J’en ai fait plusieurs et en particulier une dont je me souviens avec François. C’était une des journées “Science de l’esprit”.

J’ai rencontré Virginie CB lors d’une méditation du mercredi et j’ai beaucoup aimé son approche. Elle a expliqué qu’elle animait “Les 16 attitudes”, un programme laïque, sous forme de retraite à Saint Cosme. J’y suis donc allée et ça m’a beaucoup plu.

Pendant un certain temps, j’ai continué à aller à la méditation du mercredi et à lire en parallèle, en particulier Lama Yéshé qui m’a beaucoup apporté.

Je voulais faire une autre retraite et j’ai fait une retraite de lamrim avec François. Il a parlé de DB et c’est comme ça que j’ai pris le train en marche du cycle précédent, au module 6.

Pendant le confinement, j’ai suivi de nombreux programmes en ligne. Chaque programme était un nouvel éclaircissement. C’était à la fois nouveau et en même temps il y avait quelque chose qui me parlait.

À la fin de DB, certains ont continué avec le Peba et moi j’ai voulu recommencer DB pour approfondir. Je ne regrette pas du tout. Ça me permet de mieux intégrer, de mieux comprendre et ça enrichit ma pratique de méditation. J’ai trouvé le sens que je cherchais.


Et tu as pris refuge aussi ?

Oui. C’est un sujet sur lequel on avait travaillé dans un des modules de DB et que j’avais contemplé en méditation en me demandant “En quoi est ce que je peux avoir refuge ?” Toutes les choses auxquelles je pensais amenaient la déception. Et c’est lors d’une retraite de calme mental que ça a pris complètement du sens tout d’un coup. J’ai réalisé que le Bouddha est toujours là, même si je ne suis pas toujours au rendez-vous. À partir de là j’ai eu envie de marquer cette certitude et mon engagement par la prise de refuge. 


Tu es aussi impliquée pour aider le centre ?


Oui, j’ai commencé il y a un an en aidant au ménage. Il y avait eu une annonce qui parlait de besoins techniques autour d’internet et je me suis dit que je ne pouvais pas aider car je ne suis pas douée en informatique. Ensuite il y en a eu une qui parlait du ménage, et là je me suis dit : ça je peux faire. J’avais envie de rendre un peu tout ce que j’ai reçu. Et puis, le ménage, personne ne le voit mais c’est important d’accueillir les étudiants dans un lieu propre. 


Ensuite on m’a proposé de m’occuper de la coordination de DB avec Aida, et je me suis dit “pourquoi pas”. C’était une autre manière de marquer mon engagement. C’est très agréable car ça permet de créer du lien entre les étudiants. Ça aussi c’est important.


Comment tu vois la suite ?


Je ne sais pas trop. Je suis lancée sur cette voie et j’y trouve mon compte. Je souhaite continuer à approfondir ma pratique. Peut-être suivre plus de retraites, y compris des retraites individuelles. Je vais suivre une retraite de Nyoung-Né bientôt…


Le centre de retraite recherche un bénévole ou un salarié


Les activités du centre de retraite de Saint Cosme en Vairais se développent, et l'équipe sur place aura besoin de renforts en 2023, lors d'occasions ponctuelles ou sur de plus longues durées. Pour seconder Magali la gestionnaire, nous cherchons de l'aide pour des tâches aussi diverses que :

  • la gestion courante (courses, rangement, accueil des retraitants...) ;

  • l'entretien général (ménage, lessive, petit bricolage...) :

  • l'aide à la cuisine...

Le permis B est un plus apprécié.

Pour favoriser le bon fonctionnement du centre de retraite et développer des mérités, venez apporter votre aide ! Présentez-nous les tâches que vous vous proposez d'effectuer, ainsi que vos disponibilités : info@centre-kalachakra.net

Un grand merci !


Séquence rétro : dans les archives du centre Kalachakra


Chaque mois, nous ressortons du grenier une photo qui nous rappelle des moments forts.

Crise de fous rires entre Guéshé-la et un coreligionnaire à la sortie du bâtiment Milarepa de Saint Cosme.

La pluie n'empêche pas la bonne humeur !

  

La lettre de la fpmt