Kalachakra Info

Décembre 2025/Janvier 2026
 

Paroles de Maîtres, Lama Zopa Rinpoché

"Pour partir en pèlerinage, il faut de la foi"

Cet enseignement a été donné en mars 2012 à une étudiante qui suivait le cours d'introduction au bouddhisme au centre de Toushita à Dharamsala (Inde). Rinpoché avait appris qu'elle partait en pèlerinage après le cours, et il lui avait donné ces conseils (traduction et arrangements par Franck).


" Pour partir en pèlerinage, il faut de la foi. Plus vous avez de foi, plus vous connaissez le bonheur. Autrement, vous êtes juste un touriste qui contemple des ruines.


Un pèlerinage ne consiste pas à se déplacer de lieux saints en lieux saints et à prendre des photos. Vous visitez des lieux saints pour recevoir des bénédictions. Par conséquent, il est bon de pratiquer dans les différents endroits sacrés dans lesquels vous vous déplacez. Il est bon de réciter des mantras et de méditer sur le Soutra du Cœur, même de manière brève. Il est possible aussi de réciter des prières de lamrim, et les prières à l’intention du Bouddha sont très bénéfiques.


Quand vous visitez les lieux saints, l’impermanence se rappelle à vous. Auparavant grandes cités, certains lieux ne sont plus aujourd’hui qu’amas de pierres. Toutefois, ces ruines sont extrêmement précieuses. Pouvez-vous imaginer à quel point ces sites sont sacrés ? Ce sont des lieux où le Bouddha était présent. Il arrive que des Tibétains ramassent de la terre sur place. Un jour, je visitais un de ces endroits et je vis un singe faire une offrande au Bouddha. Le guide prit alors un peu de terre, et me l’offrit. Cela rendit colérique un docteur indien qui était sur place. Mais la terre se trouve actuellement à Kopan, près d’une grande quantité d’autres objets saints venus de différents sites.


Récitez des prières de lamrim quand vous visitez les lieux saints, et priez pour obtenir des réalisations. Pour commencer, faites des prosternations, comme celles qui consistent à se prosterner tout en récitant le nom du Bouddha. Ensuite, récitez la Prière en sept branches, puis différentes prières de lamrim ou à l’intention du Bouddha.


Si vous avez le temps, vous pouvez lire et apporter un ouvrage relatant l’histoire de ces lieux, et lire des passages aux participants qui vous accompagnent. Lisez ce que le Bouddha a fait dans ces endroits, ainsi que les histoires relatives aux grands pandits."

Le billet de la directrice

"Votre engagement en  2025 a été un puissant témoignage d'esprit de communauté et de bienveillance"

" Alors que l'année touche à sa fin, nous tenons à vous exprimer notre profonde gratitude. Cette année encore, votre engagement a été un puissant témoignage d'esprit de communauté et de bienveillance. Que vous ayez assisté à des retraites, des enseignements ou des séances de méditation, fait du bénévolat sur place ou à distance, ou encore participé à des échanges communautaires, votre présence a été profondément ressentie et précieuse.


Sa Sainteté nous rappelle que «le but de toutes les grandes traditions religieuses n'est pas de construire de grands temples à l'extérieur, mais de créer des temples de bonté et de compassion à l'intérieur, dans nos cœurs». Ces paroles résonnent encore profondément en nous. Ensemble, nous nous efforçons de bâtir ces temples intérieurs de bonté et de compassion – une entreprise magnifique qui exige un immense courage et une grande constance, surtout lorsque nous faiblissons, comme c'est le cas pour chacun d'entre nous. Votre engagement dans cette démarche est inestimable pour nous, et nous vous sommes sincèrement reconnaissants de votre participation active et de votre dévouement.


Joyeux Noël et bonnes fêtes de fin d’année à tou(te)s !"


Élisabeth

Rétrospective du pèlerinage de novembre 2025 à Dharamsala


"Je n'ai pas de mot pour décrire la rencontre avec la Présence éveillée"

Du 10 au 20 novembre derniers, une quinzaine de pèlerins sont partis en voyage autour de Dharamsala en Inde. Des moments très forts ont eu lieu, notamment une rencontre personnelle et inoubliable avec Sa Sainteté le Dalaï-Lama. Découvrez les émouvants témoignages de quelques participants.

  
 

De Marc B. :


“Nous rentrons d’un voyage en Inde de 12 jours, lors duquel notre petit groupe de 17 pèlerins enthousiastes a eu l’incroyable privilège de rencontrer, à deux reprises, Sa Sainteté le Dalaï-Lama. À vrai dire, l’aventure a commencé deux mois plus tôt, avec la réception d’un mail proposant de se préinscrire pour un pèlerinage à Dharamsala et évoquant des visites de grands maitres, d'institutions ou de monastères tibétains, des pratiques dans des lieux saints et des activités en présence de Sa Sainteté. Sans y croire, je réponds dans la foulée. L’occasion de rencontrer le Dalaï-Lama est inespérée et je l’espère depuis ma découverte du dharma au Centre Kalachakra, il y a une dizaine d’années. Franck me propose dès le lendemain de m’inscrire. Surpris et ravi, je danse de joie dans ma chambre, sous le regard inquiet de mon chat, qui me prend manifestement pour un fou.

La préparation du départ est facilitée par les conseils, avisés et très concrets, que prodigue au fil des semaines Vénérable Élisabeth. Une partie du groupe se retrouve pour un dîner au centre. Les premiers contacts sont faciles et chaleureux, et j’apprends que nous irons également à Tso Péma (Rewalsar), un lieu important de la vie en Inde de Gourou Rinpoché.

C’est enfin le grand jour. Après un changement d’avion à Delhi, nous arrivons à Dharamsala, l’une des capitales de l’Himachal Pradesh, état indien situé à l’ouest de l’Himalaya. Nous passons sans transition de l’atmosphère polluée de la mégalopole à l’air pur des montagnes. Les taxis qui nous attendent nous font franchir les 1000 mètres de dénivelé qui nous séparaient encore de McLeod Ganj, la ville haute construite par les réfugiés tibétains, où nous passons les huit premiers jours.

Le jour de notre arrivée est extrêmement faste : nous fêtons la descente du Bouddha depuis le monde divin de Toushita (Lhabab Düchen) ; Vénérable Deunyeu, qui chaque soir, guidera nos pratiques, nous conduit au temple du monastère de Namgyal, dont les murs sont ornés de représentations magnifiques et où sont préservés les rituels tantriques de Kalachakra. Pour la fête, les moines célèbrent un rituel extensif de Yamantaka et nous invitent à prendre place parmi eux, puis à assister à la puja du feu. Le moins que l’on puisse dire, c’est que tout commence très bien ! Le lendemain, Vénérable Deunyeu nous fait découvrir le korra, chemin escarpé entourant la résidence de Sa Sainteté, le long duquel, entre les manis calligraphiés, flottent les drapeaux et tournent les moulins à prières. Nombre d’entre nous l’avons parcouru plusieurs fois, si ce n’est chaque jour.

Nous sommes à présent reçus par Serkong Rinpoché, un jeune maître réincarné, qui sait nous mettre à l’aise, plaisantant avec chacun, et nous offre le thé. Il nous donne, avec bonhomie et un grand naturel, quelques conseils profonds pour tirer le meilleur profit spirituel de notre pèlerinage : quel état d’esprit cultiver lorsque nous rencontrerons Sa Sainteté ; comment entretenir les fruits de nos visites après notre retour dans nos vies ordinaires : en bref, comment faire de nos vacances (« holidays ») des jours de présence au sacré (« holy days »). Rinpoché insiste aussi sur la nécessité d’un dialogue authentique entre les différentes traditions bouddhiques présentes en Occident et nous réjouit lorsqu’il confirme qu’il donnera des enseignements sur la perfection de la sagesse transcendante au mois de juillet… au centre de retraite de Saint Cosme !

Au risque de frustrer les lecteurs du Kalachakra Info, je ne m’étendrai pas sur l’événement le plus marquant, la rencontre personnelle, face à face, main dans la main, avec Sa Sainteté le XIVe Dalaï-Lama. Les mots ne suffiraient pas pour décrire la rencontre avec la Présence éveillée, la personnification de la grande compassion de tous les bouddhas.

Nous repartons transformés et faisons notre ascension personnelle vers Toushita ! Il ne s’agit pas, bien sûr, du monde divin, mais du centre d’enseignements et de retraites souhaité par Lama Yeshe et Lama Zopa, où les cours d’introduction au dharma et les méditations quotidiennes s’enchaînent quasiment sans interruption, sauf pendant l’hiver, qui y est trop rigoureux. Vénérable Kunphen, la directrice, et Vénérable Sarah Thresher partagent leurs souvenirs des lamas fondateurs de la FPMT.


À Dharamsala encore et aux alentours, nous visitons le monastère de Gyuto, qui a longtemps hébergé Sa Sainteté le XVIIe Karmapa, où nous sommes somptueusement reçus par l’administrateur, le musée et l’institut du Men Tsee Khang, consacrés à l’exercice de la médecine tibétaine, la Bibliothèque des archives et des œuvres tibétaines, sans oublier Norbulingka, fabuleux conservatoire de l’art et de l’artisanat traditionnels. Après plus de soixante années d’exil, le constat est assuré : Sa Sainteté a réussi à garder vivante et à transmettre la culture tibétaine aux générations qui sont nées en Inde.

À ce programme incroyablement dense, il faut ajouter, autour du lac de Tso Pema (le « Lac du lotus ») et sous la conduite experte de Vénérable Sarah, la visite des grottes dans lesquelles ont pratiqué Gourou Rinpoché et la princesse Mandarava, acteurs de la première transmission du dharma depuis l’Inde, par le Népal et jusqu’au Tibet.

Autre grand moment, le retour à Delhi en train de nuit, comme dans un film de Satyajit Ray. Au terme de ce compte-rendu trop court, il me reste à remercier Vénérable Élisabeth, Vénérable Deunyeu et Vénérable Öser, tous les membres de notre petit groupe pour leur bienveillance sincère ainsi que tous ceux qui, dans les coulisses, ont rendu possible ce voyage mémorable.”


De Catherine C. :


“Rencontrer Tchenrezi à Dharamsala 


Je ressens une profonde gratitude envers Vénérable Elisabeth et Vénérable Elio qui ont rendu possible cette rencontre avec Sa Sainteté. Nous étions 350 paraît-il, mais je me suis pourtant sentie en tête-à-tête avec un être dont la présence et l'amour sont au-delà des mots. Il a touché mes mains et nous nous sommes regardés dans les yeux : moment unique et suspendu, qui a laissé jusqu'à aujourd'hui une empreinte de paix joyeuse dans mon cœur. 

Il y a eu d'autres moments forts, même si rencontrer Sa Sainteté reste un sommet. Entre autres : Serkong Rinpoché nous a reçus chez lui, avec une générosité, une disponibilité, une chaleur extrêmement bienfaisantes ; nous avons tous ensemble chanté le mantra de Guru Rinpoché à Tso Pema, dans sa grotte, et c'était vibrant...

Tout autour de Dharamsala, il y a des lieux consacrés à la préservation de la culture tibétaine et c'est extrêmement émouvant. J'ai compris pourquoi les Tibétains en exil ont souhaité exprimer leur gratitude à leur chef spirituel par une cérémonie à laquelle nous avons eu le privilège d'assister.

Merci au centre Kalachakra pour ce magnifique pèlerinage !”


De Isabelle T. :


“J'ai eu le bonheur de faire ce troisième pèlerinage organisé par le centre Kalachakra. J'ai éprouvé une immense joie dès l'instant où j'ai reçu le mail d'inscription pour ce voyage que j'espérais. J'ai immédiatement ressenti la possibilité de rencontrer Sa Sainteté, ne serait-ce déjà que d'être dans son environnement, sa ville si émouvante avec tous ces réfugiés tibétains et leurs enfants si souriants.

Mon bonheur a dépassé toutes mes espérances, je ne savais pas que je me tiendrai si près de Sa Sainteté et qu'il me ferait le merveilleux cadeau de prendre mes mains, toucher mon visage et me faire comprendre et sentir la clarté de l'esprit par son contact. Je n'ai pas de mots assez profonds pour décrire l'amour, l'énergie, la compassion, la gratitude ressentis. Je garde précieusement ce cadeau unique, je le bénis, le cultive, et j'essaye d'en prendre le plus grand soin pour le partager.

Toute ma gratitude à toutes celles et ceux qui ont rendu cette rencontre et tout notre magnifique pèlerinage possibles. Toute mon amitié à celles et ceux qui ont partagé cette expérience dans la joie. “


De Thanh Tu T. :


“De Dharamsala à Tso Pema : Un pèlerinage sans précédent

Chaque instant, du premier au dernier jour, a été comme un don de l’univers tout entier. Tout d’abord, Dharamsala, et surtout le petit village McLeod Ganj, lieu sacré de pèlerinage parmi tant d’autres, mais très particulier pour diverses raisons. Des premiers moments bercés par les chants des moines du Monastère Namyal lors d’une cérémonie liée à Yamantaka, jusqu’aux dernières heures passées dans les ruelles de Dharamsala bordées de petits stands avec des produits d’artisanat locaux, ponctuées par une petite rencontre enrichissante avec Serkong Rinpoché ou par nos assidues prières du soir de Tara ou de Tchenrézi, tout nous a rappelé que notre présence à cet endroit était le fruit de multiples conditions tissées vraisemblablement depuis la nuit des temps ! Sans compter les quelques vaches qui se promenaient par-ci par-là, les singes qui sautaient d’un arbre à l’autre ou même sur les toits, l’expérience était sans nul doute unique. Le temps semblait suspendu, tant la vie coulait doucement et paisiblement, portée par des drapeaux de prières emportées par le vent toujours plus haut vers le monde himalayen. Et par-dessus tout, c’était la rencontre avec Sa Sainteté : moment miraculeux et si précieux, rempli de bonheur et de joie au-delà de toute expression conventionnelle ! Quel instant légendaire et éternel, cette bénédiction de Sa Sainteté, considérée de mon point de vue comme une transmission que chacun(e) en fonction de sa capacité va perpétuer. 

Tso Pema, la dernière étape, avec le lac sacré de Guru Rinpoché, fut un autre tournant non moins émouvant. Dans la grotte de Padmasambhava, le chant d’Elisabeth et d’Elio, suivi harmonieusement par tout le groupe, résonnait en une vibration simple mais puissante... Om Ah Hung Vajra Guru Pema Siddhi Hung… On sent que soudain, dans un immortel silence, une porte s’ouvre : celle du cœur et de l’esprit, celle de notre vraie nature ! C’est ainsi que s’achevait ce pèlerinage qui m’a transformée en profondeur par la simplicité, la bonté bienveillante, la diversité non seulement de tous les participants, mais également de tous les êtres vivants rencontrés tout au long de cet exceptionnel pèlerinage. Comme disait Marcel Proust, « le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux», ce voyage m’a certes aidé à découvrir de nouveaux enseignements et de nouvelles amitiés, mais encore et surtout à apprendre les subtilités de l’esprit humain. Pour conclure, un seul mot me revient sans cesse : GRATITUDE !"

Big Love - Morceaux choisis  #47


La vie domestique de Lama Yéshé (deuxième partie)

Chaque mois, nous vous proposons un extrait en français de "Big Love", la fameuse biographie de Lama Yéshé (Traduction par Michelle).

L'extrait suivant évoque les aléas de la vie du monastère de Kopan alors que "Lama" était aux manettes, secondé de près par Rinpoché. 

  

"Il y avait une pression incroyable quand Lama était dans les parages, et toujours tellement d’activités, aussi quand Rinpoché méditait dans sa chambre et que Lama « se reposait » dans une autre, j’avais l’impression d’avoir mis les gosses au lit et de pouvoir me détendre un peu. »

Connu comme un oiseau de nuit, Nick Ribush atterrit une fois dans la chambre de Lama aux environs de 23h, sûr de lui, pour l’interroger sur quelque question administrative. Lama lui vola dans les plumes : « Pourquoi viens-tu à cette heure ? Est-ce que tu crois que je n’ai pas besoin d’avoir du temps à moi ! Tu n’as aucune considération ! » Par contre, quand Jimi Neal vint une fois le voir très tard avec une liste de questions du Dharma à poser, il fut bien accueilli. « Je n’eus même pas l’occasion de sortir ma liste, dit Jimi. Sans même y avoir jeté un œil, Lama passa en revue toutes les questions que j’avais écrites, l’une après l’autre dans l’ordre même où je les avais notées. Quand il eut fini, on passa à d’autres sujets. »

[…] Lama Yéshé allait régulièrement à Katmandou soit pour affaires, soit pour visiter Jampa Trinley et sa famille. Il invitait souvent la sœur de Yantsi Rinpoché, Tséyang, qu’on appelait communément Tsèn-la, alors collégienne, à venir s’installer à Kopan pendant ses vacances. « Lama s’en occupait avec soin, dit Peter Kedge. Rétrospectivement, on peut dire qu’il la préparait à devenir la nonne qu’elle deviendrait plus tard. Lama prêtait une grande attention à la famille de Jampa Trinley. Quand le frère aîné de Tsèn-la tomba très malade, Lama lui rendit de nombreuses visites et manifesta beaucoup d’inquiétude. »

La sangha occidentale, bien voyante dans leur robes rouges et leurs crânes roses bien rasés, se repérait aussi dans toute la ville. Les étudiants laïcs à Kopan se réunissaient souvent pour des pique-niques dans la forêt bordant la rivière Bagmati, face à Pashoupatinath, un important temple hindou où l’on pouvait entr’apercevoir sa fameuse statue du bœuf en or de Shiva, Nandi. On savait que l’entrée dans le temple était strictement réservée aux hindous. Un jour, un ancien étudiant de Kopan se tenait devant Pashoupatinath expliquant cela à un groupe de visiteurs quand soudain Lama Yéshé sortit du temple tenant par la main un moinillon du Mount Everest Center, ils avaient tous deux un bindi hindou rouge sur le front."

   Janvier au centre Kalachakra


Retrouvez ci-dessous le tableau des activités du mois de janvier,
puis les suggestions d'Arnaud concernant les évènements marquants.   

 

Voici ce qui vous attend en janvier 2026 au centre :

  • La nuit annuelle de Tara le 31 décembre, pour finir l'année 2025 et commencer l'année 2026 dans la bonne humeur et de la manière la plus constructive possible avec de nombreuses offrandes, prosternations, circumambulations et récitations de mantras.

  • Le samedi 10 janvier, Vénérable Denyeu (Elio) guide une libération d'animaux, une pratique conseillée par Lama Zopa Rinpoche pour développer la compassion et créer les causes d’une longue vie.

  • Nous démarrons un nouveau module d'Explorer le Bouddhisme le 11 janvier (“Explorer la méditation”) que François va enseigner. Nous rentrons dans un module assez pratique, et s'il est bien sûr préférable de suivre l'ensemble du programme, vous pouvez suivre ce module sans avoir suivi les autres.

  • Le 18 janvier, Vénérable Gyaltsen nous propose un échange avec la tradition pali autour du Satipatthana Sutta, le soutra des quatre établissements de la pleine conscience, qui fonde largement la pratique de vipassana telle que nous la proposons au centre.

  • Le 24 janvier, les jeunes du centre ont la parole à 11h pour partager sur leur pratique spirituelle.

Et puis après notre retraite annuelle de lamrim pendant les vacances de Noël, nous vous proposons deux retraites le week-end des 24 et 25 janvier :

  • La technologie de l'éveil avec François, pour explorer les différents leviers, ressorts et engrenages qui permettent à l’esprit de se transformer à travers la méditation.

  • Un stage de Lujong, le yoga tibétain, avec Kévin pour pratiquer en profondeur et explorer la théorie de cette forme de méditation en mouvement.

 Rencontre avec 


 est bénévole au centre de retraite. Propos recueillis par Arnaud.


Comment vous êtes-vous retrouvée impliquée au centre ?


J'y suis allée l'hiver dernier. Cela faisait suite à une période difficile, après la séparation de mon conjoint avec qui j’avais été en couple pendant 20 ans. Une thérapeute m'a conseillé de me “mettre au vert”. J'étais très perturbée et je ne savais pas où j'en étais. Elle connaissait le centre Kalachakra et m'a donné ses coordonnées. Une vraie période de reconstruction a alors commencé. J'ai encore beaucoup d'émotions à en parler. 


En particulier, j'ai été très touchée par la manière dont j'ai été accueillie pour ma retraite individuelle. Je me souviens, c'était un jeudi midi. J'avais amené mon repas, mais Magali m'a spontanément proposé de manger avec l'équipe. Il y avait juste le staff, quatre personnes.Ils m'ont tout de suite intégrée. Ils parlaient d'un thème bouddhiste et je ne suis pas bouddhiste donc j'étais un peu intimidée, mais ils m'ont associée à la discussion et demandé mon avis. 


Ils m'ont aussi invité à demander de l'aide en cas de besoin. Et effectivement, quand j'ai ressenti des “coups de mou”, ils ont été présents. Cette amitié que j'ai reçue m'a fait beaucoup de bien. J'ai eu l'impression d'être entourée d'amis, alors que je ne les connaissais pas. Ils m'ont vraiment choyée.


Au moment de partir, Evelyne m'a dit que si je le voulais, je pouvais aider, car le centre a régulièrement besoin de bénévoles. Cela a semé une graine et je suis allée donner un coup de main en cuisine pendant une semaine durant l'été. Je n'étais plus du tout dans le même état d'esprit. Cela allait beaucoup mieux. Je m'étais retrouvée et j'avais renoué avec mon conjoint. J'ai vraiment apprécié de pouvoir aider. J'avais l'impression de rendre d'une certaine façon ce qui m'avait été donné. De manière générale j'aime bien être au service, et cuisiner c'était parfait pour moi. À nouveau, cela a été ressenti comme un cadeau. Je retrouvais des amis que j'avais rencontrés quelques mois plus tôt. Guéshé-la et Vénérable Gyaltsen, les guides des différentes retraites, m'ont proposé d'assister quand j'étais disponible. J'en ai donc profité pour aller écouter quelques extraits d’enseignement. Parfois je ne comprenais pas grand chose, et parfois cela me parlait beaucoup.


Qu'avez-vous fait pendant cette retraite individuelle ?


D'abord, j'ai éteint mon téléphone pendant une semaine. À part une visio-conférence prévue avec France Travail, je n'ai pas eu de contacts avec l'extérieur. J'ai beaucoup lu, aussi bien des livres que j'avais amenés que des ouvrages trouvés sur place et qui m'ont parlé. J'ai beaucoup marché dans les environs, au moins une ou deux heures par jour. J'ai joué du violoncelle. Je me suis reposée. Et puis j'ai beaucoup écrit car j'avais besoin de coucher sur le papier tout ce qui n'allait pas. Cela m'a vraiment permis de me ressourcer et de retrouver un équilibre. Je suis repartie apaisée et j'ai renoué avec mon conjoint.


Et la rencontre avec le bouddhisme ?


C'était nouveau pour moi car j'ai été élevée dans le catholicisme, même si une de mes sœurs très attirée par le bouddhisme m'en avait parlé. Je fais aussi du yoga et il y a des liens. J'avais également lu le livre que Matthieu Ricard a écrit avec Dominique Jolien et Christophe André. Ce sont davantage les valeurs du bouddhisme plus que l'aspect religieux qui m'attirent. En même temps, il y a aussi quelque chose dans la philosophie qui me plait. Cette proposition de la réincarnation par exemple, l'idée que tout ne s'arrête pas, qu'on va peut être se recroiser, est touchante. C'est intéressant car ce n'est pas fermé. J'ai l'impression qu'il y a plein de gens qui arrivent, qui sont intéressés par un point, puis qui rentrent dans le mouvement. Parmi les bénévoles d'ailleurs, certains ont commencé en venant donner un coup de main et ont maintenant complètement intégré le bouddhisme. J'ai d'ailleurs gardé une habitude de mes passages, car à chaque pleine lune, je prends les huit préceptes, comme je l'avais fait pendant mon séjour. 


Comment voyez-vous la suite ?


J’habite en région parisienne, c’est trop loin pour participer aux activités régulières de Saint Cosme. Je sais qu'il y a aussi un centre à Paris. Pour l'instant, je prévois de retourner prochainement à Saint Cosme pour être à nouveau bénévole. Je suis encore dans une phase où j'y vais pas à pas, et je préfère ne pas faire de plans en me disant « j'y vais tous les étés ». Même pour le travail, je ne sais pas encore précisément de quoi demain sera fait. Je prends ce que je trouve au moment où je le trouve. Je préfère faire ainsi, plutôt que de m'imposer des choses que je ne ferai pas ou que je ferai de mauvaise grâce.

Séquence rétro : dans les archives du centre Kalachakra


Chaque mois, nous ressortons du grenier une ou plusieurs photos qui nous rappellent de beaux moments. Découvrez quelques photos supplémentaires tirées de l'album photo du voyage à Dharamsala en novembre 2025.

La lettre de la fpmt