Kalachakra Info

Février/mars 2025
 

Paroles de Maîtres, Lama Zopa Rinpoché

"La pratique du Bouddha de médecine est beaucoup plus précieuse que des montagnes d'or"

Rinpoché avait recommandé des pratiques et donné des conseils à propos de la survenue d'évènements tels qu'incendies, tornades, ouragans ou tout danger relatif à l'eau, à la terre, à l'air ou au feu. Découvrez dans ce texte ce qu'il explique à propos de la pratique du Bouddha de médecine (traduction et arrangements par Franck).


“En cas d’incendie, la meilleure chose à faire est de s’en remettre au Bouddha de médecine et de faire sa pratique. La sadhana peut aussi être accomplie en cas de maladie d’une personne, ou bien si une personne est sur le point de mourir, ou même déjà décédée. C’est la meilleure pratique à faire.

La pratique du Bouddha de médecine ne concerne pas uniquement la guérison. Elle est aussi très puissante pour obtenir le succès ainsi que pour la résolution de tout problème. Elle est aussi efficace pour les problèmes familiaux, pour développer la joie, pour se libérer de la souffrance, pour trouver un emploi, pour obtenir du succès dans les affaires et pour que tous les souhaits se réalisent. 

Récitez sept fois chacun des noms des sept Bouddhas de médecine ainsi que le mantra. En particulier, la récitation de chacun des noms à sept reprises permet d’exaucer tous vos souhaits, notamment la libération du samsara, la libération définitive de toutes les souffrances ainsi que de leurs causes, et ce jusqu’au plein éveil. Ceci inclut tous les succès dans cette vie, et même si vous ne priez pas particulièrement pour les obtenir, vous les obtenez quand même.

Cette pratique exauce tous les souhaits, aussi bien temporaires qu’ultimes : le bonheur dans cette vie, le bonheur dans les vies futures et le bonheur absolu, c’est-à-dire la libération du samsara et le plein éveil.

Par ailleurs, cette pratique exauce tous les souhaits de chacun des êtres sensibles qui sont innombrables, en incluant les insectes, les araignées, les termites, les tiques, les punaises, et même tous ceux que vous ne pouvez voir qu’avec un microscope. Elle est aussi valable pour tous les éléphants, les zèbres, les lions, chacun des oiseaux, des vers, des chats et des chiens, des souris, des cafards, des chevaux, des singes, des kangourous, des écureuils et des mouches, tout comme pour chaque être humain ou tout autre être vivant dans les univers sans nombre, tels que les dieux, les demi-dieux, les êtres des enfers, les esprits avides et les êtres de l’état intermédiaire du moment de la mort.

Le mantra du Bouddha de médecine est beaucoup plus précieux que des montagnes d’or ou de diamants, la richesse matérielle n’ayant aucune signification dans la mesure où elle ne peut pas purifier le karma négatif. Même si vous possédez une telle richesse, le mantra du Bouddha de médecine est beaucoup plus précieux car il laisse des empreintes de l’ensemble de la voie vers l’éveil dans votre esprit. Il met fin à toutes les souillures grossières et subtiles, et vous permet d’atteindre l’éveil.

Avec ce mantra, vous pouvez libérer un nombre illimité d’êtres sensibles de l’océan de la souffrance, et les amener à l’éveil. Vous pouvez donc voir à quel point cette pratique est beaucoup plus précieuse que des montagnes d’or, de diamants ou de milliards et de milliards de dollars.

Ainsi, avec une foi totale vis-à-vis du Bouddha de médecine, faites-lui de puissantes prières.

Faites des prières à l’attention des malades, des mourants, ou de tous ceux qui sont déjà morts. Faites des prières pour la guérison des malades. S’ils sont en train de mourir, faites des prières pour qu’ils meurent avec un esprit vertueux, joyeux, rempli de compassion et d’amour bienveillant pour tous les êtres, ainsi qu’avec la foi dans le Bouddha, le dharma et la sangha. Priez afin qu’ils renaissent dans une terre pure et s’éveillent, ou bien pour qu’ils reçoivent une précieuse renaissance humaine, qu’ils rencontrent un gourou du Mahayana parfaitement qualifié, qu’ils reçoivent des enseignements et qu’ils atteignent l’éveil dans cette vie.

Développez une foi parfaite pour le Bouddha de médecine, avec une dévotion totale, afin d’éteindre tous les feux.”


Retrouvez en anglais le détail de ces conseils sur ce document pdf issu de la FPMT .

Le billet de la directrice

"Puisse l'étude favoriser une vertueuse transformation de chacun(e), pour le bien de tous"

Chers amis du dharma,

Depuis quelques semaines, la nuit recule, poussée par la lumière qui grandit. L'avez-vous remarqué ? C'est imperceptible, mais certain. Au sortir de la période des fêtes, trop souvent marquée par la tentation du consumérisme et du matérialisme, cette douce lumière naissante est comme une fenêtre ouverte qui nous mène vers les beaux jours. 


Comme chaque début d’année, et toujours dans une dynamique altruiste et non lucrative, toute l’équipe du centre Kalachakra vous accompagne avec de nouvelles propositions et des ressources qu’elle souhaite bénéfique et utile à tous et à toutes. 


Plus que jamais, nous souhaitons favoriser l’étude au moyen de nos programmes tels que “Découverte du bouddhisme”, “Explorer le bouddhisme”, le PEBA ou nos rendez-vous dédiés à la sagesse laïque. 


Mais plus encore, nous souhaitons que cette étude puisse servir à favoriser une vertueuse transformation de chacun et de chacune, pour le bien de tous. 


Ainsi, afin d’intégrer progressivement le dharma du Bouddha, nous vous offrons un généreux programme de méditations quotidiennes et hebdomadaires, ainsi que de nombreuses retraites adaptées à tous les profils. 


Nos programmes jusqu’à la fin août viennent de paraître avec des nouveautés, tant à Paris qu’à Saint Cosme. En particulier, ne manquez pas deux initiations exceptionnelles ainsi que pas moins de trente retraites guidées. 


Bonne découverte !

Paris : programme (version pdf) Paris : programme en ligne


Retraites : programme (version pdf) Retraites : programme en ligne


 Stoupa de la Victoire Complète : la construction se poursuit 


La construction de ce stoupa dédié au retour rapide de Lama Zopa Rinpoché progresse rapidement. Courant janvier, la FPMT a partagé une information significative à ce sujet (traduction et arrangements par Franck). 


"La construction du Stoupa de la Victoire Complète, dédié au retour rapide de Lama Zopa Rinpoché, progresse rapidement. Nous sommes heureux de partager une information significative à son sujet.

Le 29 novembre 2024, neuf grands vases de trésor d’une largeur de 90 cm chacun, ont été placés à l’intérieur du trône du stoupa. Des substances précieuses et des textes sacrés ont été consacrés avec des prières spéciales, puis les vases en ont été remplis.  

Les neuf vases massifs étant incroyablement lourds, leur transport a exigé un soin tout particulier, ainsi que de grands efforts aux moines qui s’en sont occupés. En particulier, les vases ont été remontés par des échelles avant d’être placés à l’intérieur du stoupa, le long de textes sacrés.

La peinture de précieux mantras en encre dorée a par ailleurs commencé, au niveau de l’arbre de vie.  Réjouissez-vous de cet accomplissement et de l’ensemble du travail réalisé par tant de personnes au monastère de Kopan (Népal). Puisse ce stoupa créer les causes du prompt retour de Kyabje Lama Zopa Rinpoché ainsi que la réalisation de tous ses souhaits. “Tous ceux qui se réjouissent d’un stoupa généreront chacune des qualités du Bouddha dans leur continuum mental” (Padmasambhava)"


Big Love - Morceaux choisis  #39


Retour à Kopan (1975)

Chaque mois, nous vous proposons un extrait en français de "Big Love", la fameuse biographie de Lama Yéshé (Traduction par Michelle).

L'extrait suivant évoque le retour de "Lama" et de Rinpoché au monastère proche de Katmandou, après une tournée internationale qui a duré près d'un an. 

  

Le 5 novembre (1975), Mummy Max accueillit les lamas à l’aéroport de Kathmandou. Leur tournée avait duré huit mois et dix jours. Près de 4000 personnes avaient suivi leurs interventions publiques et plus de 1000, leurs cours de méditation. Leurs frais de voyage avaient été couverts par un prêt contracté par « Chenrezig Institute », en Australie. Malheureusement où qu’ils aillent, la collecte de fonds au profit du Mount Everest Center fut un échec retentissant, et ce n’est pas le tas de bric-à-brac sentimental qu’ils reçurent en cadeaux, qui soulagea le problème. La tournée démontra aussi que Lama Yéshé devait être protégé de la chaleur et qu’être logé dans une caravane ne lui convenait pas.

Lama Yéshé et Lama Zopa Rinpoché furent accueillis dans un Kopan propre et bien nettoyé. Les moinillons avaient passé des jours dehors à ramasser les détritus et nettoyer les jardins. Ils étaient excités que Lama soit de retour. Quand ce dernier vivait à Kopan, le lieu resplendissait, aussi chacun ressentait-il le vide quand il s’en allait. Les garçons adoraient Rinpoché, Lama Lhundroup et Lama Pasang mais cette magie chaleureuse spéciale concernait uniquement Lama Yéshé.

Parmi les Sherpas qui accueillirent les lamas, il y avait Thoubtèn Monlam qui était descendu de Lawudo deux ans auparavant. Au Solou Koumbou, il appartenait à une famille très pauvre, qui travaillait pour le monastère et amenait des pommes de terre pour les frais de scolarité de leurs fils. Quand les parents se séparèrent, la mère garda les deux filles et le père prit les deux garçons. Mais le père de Thoubtèn Monlam en eut vite assez de sa maigre existence dans le Koumbou. Un jour, il vint au monastère retirer son fils de dix ans du Mount Everest Center.

« J’ai passé deux ans à travailler à Lawudo Gompa, dit Thoubtèn Monlam, je ne savais pas ce que mon père avait fait avant que je n’arrive à Kopan en 1973 et que Lama Zopa me le dise. Lama Yéshé, à son retour, me dit de travailler dans la cuisine des lamas, je commençai donc à aider le cuisinier tibétain que Mummy Max avait embauché. J’emmenais leur repas aux lamas, faisais la vaisselle, nettoyais la cuisine et la chambre des lamas. »

« La plupart du temps, Lama faisait sa propre cuisine. Quand il voulait que je lui cuisine quelque chose, il me décrivait d’abord comment procéder. L’un des ses plats favoris se composait de viande, pommes de terre, oignons, carottes, raifort, le tout coupé en gros morceaux et cuit à l’eau salée dans une grande marmite. Il aimait aussi faire du pain. Avec de la farine fraîche, il faisait la pâte, comme pour les momos, il y rajoutait du fromage, l’aplatissait et la faisait frire. C’est ce qu’il aimait manger chaque matin au petit-déjeuner. Il ne mangeait pas beaucoup de chili. Il aimait manger la même chose tous les jours pendant un mois puis il passait à autre chose et le mangeait aussi pendant un mois. »

Peter Kedge, lui, se rappelle l’un des plats favoris de Lama Yéshé : « une sorte de ragoût avec des boulettes de pâte, un morceau d’agneau ou du mouton tibétain séché, lugsha, des pommes de terre et des légumes. Il était vraiment heureux de manger ça. »

   Mars au centre Kalachakra


Retrouvez ci-dessous le tableau des activités du mois de mars,
puis les suggestions d'Arnaud concernant les évènements marquants.   

 

Voici les évènements exceptionnels (en dehors des programmes d'études) à ne pas manquer en mars 2025 au centre Kalachakra :


Ce mois-ci, nous démarrons deux nouveaux programmes qui méritent toute votre attention :


  • Guéshé Dakpa va enseigner à partir du 9 mars sur la mort, l'état intermédiaire et la renaissance. C'est une occasion extraordinaire d'accéder à ces enseignements très rares. Il s'agit de comprendre dans le détail ce qui se passe à ce moment charnière de notre existence et autant que possible de nous y préparer. Cela couvrira le contenu d'un des modules facultatifs du PEBA et il est conseillé d'avoir des bases de la psychologie bouddhiste comme “Découverte du Bouddhisme” pour y participer. Toutefois, si ce sujet vous intéresse que ce soit pour vous-même ou pour un proche, vous êtes tout à fait bienvenu.e. Pour en savoir plus et vous inscrire : https://centre-kalachakra.com/event/mort-etat-intermediaire-et-renaissance-2025-03-09-3465/register

  • Martine G. propose chaque mois un atelier de deux heures de yoga pour explorer une partie du corps et apprendre des postures permettant une détente en profondeur du corps et de l'esprit. La séance du 13 mars sera consacrée à la colonne vertébrale. Pour en savoir plus et vous inscrire : https://centre-kalachakra.com/event/hatha-yoga-et-yoga-nidra-2025-03-13-3533/register

Parmi les autres événements exceptionnels :

Et trois super retraites ce mois-ci :


 Rencontre avec Nicole


Nicole (première à gauche sur la photo) est une étudiante de longue date du centre ; elle aide régulièrement à l'entretien de la gompa. Propos recueillis par Arnaud.


Comment t’es-tu retrouvée impliquée au centre ?


Je situe ça en 2004 après les enseignements de Sa Sainteté le Dalaï-Lama à Bercy en 2003. Je traversais une période difficile et je cherchais une façon de trouver la sérénité en pensant déjà que le bouddhisme y menait. Je connaissais une personne qui fréquentait le centre de Toulouse [l’institut Vajra Yogini] et elle m’a orientée vers le centre Kalachakra à Paris. D’abord j’ai été un peu rebutée par l’aspect religieux et ésotérique des pratiques que sont les prosternations et les récitations de prières en tibétain. À cette époque, Davina n’était pas encore nonne, et elle menait au centre un programme appelé “Devenir son propre thérapeute”. C’est par le suivi de cette méthode, adaptée pour aider à surmonter les séquelles des maladies (j’étais très concernée), que j’ai vraiment commencé à fréquenter régulièrement le centre.


Puis le programme du PEBA a été créé et je m’y suis intéressée de très près en faisant fi de ce qui me gênait le plus, récitations et rituels. Les textes étudiés étaient passionnants par leur aspect philosophique et scientifique. 


Nous avons eu l’occasion d’assister à des enseignements de personnalités remarquables et à des rencontres exceptionnelles (Lama Zopa). Et puis il y a eu les pèlerinages. J’ai participé à quatre d’entre eux avec Vén. Elisabeth. A chaque fois c’était très très fort.


À un moment, je me suis un peu éloignée du centre. Je n’habitais pas tout près et j’étais très prise professionnellement. Puis, blessée à la suite d’une chute en randonnée, j’ai dû admettre que monter cinq étages sans ascenseur et avec des béquilles n’était pas facile et que ça n’allait pas s’arranger avec l’âge. J’ai donc cherché à déménager dans un immeuble avec ascenseur. C’est seulement après avoir emménagé que j’ai réalisé me retrouver juste à côté du centre [rires] !


J’ai beaucoup de reconnaissance envers le centre. J’ai connu un drame familial et la fréquentation du centre m’a vraiment aidée à passer le cap. Il était difficile d’en parler avec mes proches, c’est au centre que ce soulagement m’a été offert. J’ai rencontré le soutien de beaucoup, pu échanger notamment avec Elio et avoir un entretien avec Guéshé Jampel [notre précédent enseignant résident]. Sans cette approche plus positive de la mort, cette autre façon de l’aborder, le choc aurait été encore plus difficilement surmontable.


Et comment t’es-tu retrouvée à aider le centre ?


J’ai d’abord aidé le secrétariat d’alors à gérer par internet les réservations des retraites à Saint Cosme. La technicité n’étant pas celle d’aujourd’hui, il était malaisé pour la secrétaire de suivre la lourde procédure en place (messages d’échanges entre les deux centres, confirmation/annulation des retraites…) Le centre de Saint Cosme n’étant pas non plus aussi confortable qu’aujourd’hui, j’ai également hébergé des enseignants venus conduire des retraites au centre parisien.


Plus tard, le contact avec Katarzyna a été très sympathique. La voyant un peu débordée j’ai proposé de l’aider pour l’entretien du linge de cuisine et de toilette. Après l’installation du « studio » j’ai continué par l’entretien du linge de lit. J’ai aussi aidé Guéshé Dakpa dans ses démarches pour obtenir la nationalité française. Lors du suivi d’un de ses enseignements, j’ai remarqué que les housses des matelas et coussins étaient très sales et pensé que le seul moyen de remédier au problème était de les laver toutes, ce que j’ai fait et qui m’a pris du temps pour n’épargner aucune des taches.


Et en ce moment tu es impliquée dans quoi ? 


J’ai commencé à suivre “Explorer le Bouddhisme” à la création de ce nouveau programme, comme une piqûre de rappel…mais par intermittence seulement puisque je m’étais inscrite en pensant que les enseignements ne se tenaient que le dimanche. Et puis je fais des retraites de temps en temps à Saint Cosme. J’ai un souvenir indélébile de la retraite avec Guéshé Damdul.


Un mot de la fin ?


Quand je pense au centre, je me dis qu’il m’a vraiment aidée à développer la bienveillance. Pour moi, c’est la Kalachakra attitude [rires]. Quand quelque chose me chiffonne ou quand quelqu’un m’agace, je fais un pas en arrière et j’essaie de voir les choses différemment, de leur bon côté, celui qui permet un changement vers une perspective positive dans toutes les configurations. Je continue à bloquer sur les lectures de prières et les prosternations mais en même temps, j’en comprends les bienfaits. Même si je n’y participe pas directement, entendre toutes ces personnes réciter à l’unisson avec la même intention d’être bénéfique, je sais que ça ne peut que porter ses fruits. Même si le rituel me gène, sur le fond je sais aussi qu’il a du sens, c’est fort. Pénétrer dans la gompa, même si c’est seulement pour faire du Taiji, me fait vraiment du bien !


Le centre Kalachakra a besoin d'aide pour l'entretien de la gompa et l'accueil des étudiants. Si comme Nicole vous avez envie d'aider, vous pouvez écrire à: info@centre-kalachakra.net

Séquence rétro : dans les archives du centre Kalachakra


Chaque mois, nous ressortons du grenier une ou plusieurs photos qui nous rappellent de beaux moments.

  En ce début janvier 2025, c'est Vén. Denyeu (Elio) qui a trouvé la fève !



La lettre de la fpmt