Kalachakra Info

Janvier/février 2025
 

Paroles de Maîtres, Lama Thoubten Yéshé

La manière de développer une sagesse indestructible : le non-attachement à la pratique

Ce texte édité par Nicolas Rhibush est issu de la conférence animée par Lama Yéshé auprès de bouddhistes chinois à Sydney (Australie) en 1975, sur les thèmes de la paix de l'esprit et de l'attachement (traduction et arrangements par Franck).


“Si vous pratiquez la méditation ou n’importe quelle religion, vous ne devriez vous attacher à aucune idée. 


Les idées fixes ne sont pas des phénomènes extérieurs. Notre esprit ordinaire a l’habitude de saisir les objets qui lui semblent attractifs, mais ce comportement peut être extrêmement dangereux. Nous nous attachons trop facilement aux choses qui nous semblent bonnes : “Oh, la méditation, c’est vraiment super”. La méditation est en effet bénéfique, mais elle ne peut l’être que si vous comprenez sa fonction et que vous la pratiquez correctement ; si c’est le cas, vous pouvez sans aucun doute trouver des réponses à toutes les questions de la vie. Toutefois, c’est essentiel de ne pas vous attacher à quelque aspect de votre chemin spirituel ou de toute philosophie, de toute doctrine ou de toute religion.


J’insiste, je ne traite pas ici des objets extérieurs, mais des phénomènes intérieurs. J’évoque la manière de développer un esprit sain, de développer ce que le bouddhisme appelle une sagesse-connaissance indestructible.


Certains pratiquants profitent de la méditation et de ses bienfaits, mais en même temps s’attachent fortement à l’idée qu’ils s’en font : “Oh, la méditation c’est juste parfait pour moi. C’est la meilleure chose au monde. J’ai des résultats. Je suis si heureux !” Mais comment réagissent-ils si quelqu’un dénigre leur pratique ? S’ils ne sont pas contrariés, alors c’est fantastique. Ceci montre qu’ils considèrent leur pratique de manière correcte.


De la même manière, vous pouvez avoir une immense dévotion pour Dieu, le Bouddha ou quelque chose basée sur une profonde compréhension et une magnifique expérience, être cent pour cent sûr de ce que vous faites, mais si vous avez un attachement à ces idées, même très subtil, et qu’une personne vous dit, “Vous avez de la dévotion pour le Bouddha ? Mais le Bouddha est un porc !”, ou “Vous croyez en Dieu ? Mais Dieu est pire qu’un chien !”, vous risquez de vous emporter violemment. Des mots ne peuvent pas transformer le Bouddha en un porc, ou Dieu en chien, et pourtant à cause de votre attachement, de la vue erronée de votre esprit, vous êtes fortement perturbé : “Oh, je suis vraiment blessé ! Comment pouvez-vous oser dire des choses pareilles ?”


Peu importe ce que disent les autres -le bouddhisme, c’est bien, le bouddhisme, c’est mal-, le caractère indestructible de la nature de Bouddha demeure inchangé. Personne ne peut améliorer ou décroitre sa valeur. C’est exactement la même chose quand les gens disent de vous que vous êtes bon ou mauvais ; en fait, quoi qu’ils disent, vous restez le même. Les paroles des autres n’ont pas le pouvoir de changer votre réalité. Alors pourquoi montrez-vous autant d’émotions différentes, selon que les gens disent du bien de vous, ou vous critiquent ? C’est à cause de votre attachement, de votre esprit qui saisit, de vos idées fixes. Il est très important que vous compreniez cela.


Vérifiez en vous même, c’est très intéressant. Regardez votre mental. Comment réagirez-vous si quelqu’un vous dit que votre chemin spirituel est erroné, mauvais ? Si vous comprenez véritablement ce qu’est la nature de votre esprit, vous ne réagirez pas à ce genre de choses, mais si vous ne comprenez pas, si vous vous laissez porter par vos illusions ou vous laissez facilement blesser, vous constaterez souvent que vous êtes troublé. Ne laissez pas de simples mots, de simples idées, vous agiter si facilement.”


Plus d’infos à propos de cette conférence, sur la page dédiée du site de Lama Yéshé, Lama Yéshé Wisdom Archive.

Le billet de la directrice

"Gratitude pour vos encouragements, votre participation et votre soutien"

Chers amis du dharma,

Une autre année est passée : 2024 s'est écoulée en un clin d'œil. Alors que nous faisons le bilan de ces derniers mois, toute l'équipe du centre Kalachakra espère que le Dharma a été un guide constant dans tout ce que vous avez expérimenté l'année dernière. Nous avons fait de notre mieux pour répondre à vos besoins, en vous partageant et en vous proposant de mettre en pratique les outils et les enseignements étonnants du Bouddha et de tous les autres grands enseignants qui ont suivi ses traces.

Nous souhaitons exprimer notre gratitude pour tous vos encouragements, votre participation et votre soutien au cours des douze derniers mois et sommes impatients d'étudier et de pratiquer davantage, avec vous tous, au cours de l'année à venir, pour le bénéfice de tous.

Excellente année 2025 à tous et à toutes.

 Activités et retraites de mars à août 2025 : demandez le programme ! 

Nous sommes heureux de mettre à votre disposition l’ensemble de notre programme d’activités, sur place à Paris et/ou en ligne, ainsi que des retraites à Saint Cosme, pour la période allant de début mars à la fin août. Nous espérons qu’elles vous intéresseront et qu’elles vous inspireront. Bonne découverte !

Toutes les activités à venir   Toutes les retraites à venir


 Bilan de notre campagne de dons 2024... qui se poursuit ! 

10512 € ! C'est le montant que le centre a récolté en fin d'année, suite à notre appel à dons concernant l'extension du centre de retraite ! Nous sommes très sensibles à votre soutien pour le bien de tous. Notre campagne se poursuit, car notre projet s'inscrit dans la durée... Plus d'infos ci-dessous. 


Né de la nécessité de mettre en pratique les enseignements du Bouddha au moyen des retraites, le centre de Saint Cosme a été ouvert en 2009. Beaucoup d'entre vous ont déjà pu en profiter. Toutefois les conditions de vie et de travail sur place commencent à devenir difficiles et des changements doivent avoir lieu.

En particulier, tout au long de l'année 2024 le centre a étudié le moyen de résoudre différentes difficultés récurrentes portant sur la cuisine (inadaptée et trop petite) et la salle à manger (exigüe). Après avoir épluché les rapports d'expertise et les devis, il a été décidé de procéder à l'amélioration et à l'extension du bâtiment principal construit au 18è siècle. Les réalisations successives vont s'échelonner sur plusieurs années. Au final, la cuisine sera réorganisée et sa superficie doublée, la salle à manger actuelle sera transformée en salle d'accueil et/ou de repos, et une vaste salle à manger ainsi qu'une belle terrasse semi-couverte seront construites.

Étalée sur plusieurs années, la réalisation de ce projet coûteux ne peut se faire qu'avec l'aide de notre public. Nous avons donc lancé en novembre dernier un grand appel à dons, qui nous a permis de récolter jusqu'à présent plus de 10 000€. Nous exprimons notre gratitude vis-à-vis de tous nos donateurs qui, dès le 1er euro, favorisent le travail efficace et dévoué de notre équipe sur place, ainsi que le confort de nos retraitants.

Notre campagne de dons ne fait que commencer. Pour mener à terme notre projet altruiste, nous ferons appel à votre générosité tout au long des années à venir. Découvrez plus d'infos et participez à notre projet en cliquant sur le bouton ci-dessous.

Plus d'infos  

Big Love - Morceaux choisis  #38


Miracle à Mullumbimby, Australie (1975)

Chaque mois, nous vous proposons un extrait en français de "Big Love", la fameuse biographie de Lama Yéshé (Traduction par Michelle).

L'extrait suivant évoque une stupéfiante vision de Lama Yéshé de la part d'une de ses disciples. 

  

Le 24 octobre 1975 restera à jamais gravé dans l’esprit des étudiants australiens, Gloria et Bill Searle. Au 4e cours de Kopan, Lama Yéshé avait accordé une très grande attention à leur fils, Adam, et les avait alors avertis que c’était un casse-cou.

Gloria et Bill vivaient dans une petite ferme à Mullumbimby, New South Wales, région à forte population hippie. Ce jour d’octobre, Adam qui avait alors six ans, jouait avec son copain Jason au bord d’une retenue d’eau sur la propriété. Bill travaillait dans son jardin d’herbes aromatiques en contrebas.

« Il était à peu près deux heures de l’après-midi, se rappelle Bill. Adam et Jason chassaient les libellules autour du plan d’eau et me harcelaient pour que je les emmène à la plage. Soudain, j’entendis Jason crier, « Reviens, Adam ! ». Quelque chose dans le ton de sa voix me poussa à me précipiter vers eux. Jason, enfoncé jusqu’aux genoux dans cette eau boueuse épaisse, pointait du doigt un endroit totalement vide. Je me souviens avoir pensé très fort que je ne voulais rien en savoir, je voulais juste m’en aller et faire comme si rien n’était arrivé. Mais je me déshabillai et plongeai. Je nageai dans cette mare de haut en bas je ne sais combien de fois. Deux fois, je dus faire un crawl pour aller vomir toute l’eau noire immonde que j’avais avalée. Petit Jason se tenait là muet.

Puis je trouvai Adam, visage dans la boue sous trois mètres d’eau glacée. Je réussis à le saisir mais son petit corps m’échappa avant que j’atteigne la surface. Pour ne rien arranger, je dus encore sortir de l’eau pour vomir à nouveau. Je retournai à l’eau, le saisis mais il était complètement mort. Je n’allais même pas tenter de le réanimer.

C’est alors que j’eus une vision de Lama Yéshé. Je ne peux rien dire de plus qu’il était là, debout sur la pente de l’autre côté du plan d’eau. La vision était d’une grande clarté et semblait à l’extérieur de moi, complètement extérieure. Il semblait un peu plus grand que d’ordinaire mais pas immense. Il était en robe, baignait dans une lumière dorée et me regardait droit dans les yeux. Ce fut comme un aperçu de réalité car tout ce qui se passait d’autre semblait plutôt irréel. Le message qu’il me donna était qu’il y avait quelque chose à faire, que je n’avais pas à me sentir impuissant.

Je commençai immédiatement massage cardiaque et bouche à bouche que j’avais récemment étudiés dans un cours de secourisme sur un chantier. Entretemps, Gloria, qui avait compris ce qui se passait, avait couru à la recherche d’un téléphone car nous n’en avions pas. Arrivé de nulle part, un ami prit mon relais pour le bouche à bouche. Ma respiration était devenue des plus irrégulières mais j’arrivais à maintenir le massage cardiaque. Je sentis que le cœur d’Adam cogna et je réalisai qu’il pouvait revenir. Quand l’ambulance arriva, on le transporta à l’hôpital à quarante minutes de là. On lui donna de l’oxygène et je continuai de m’occuper de son cœur. Il se trouva qu’un médecin ami était de service aux urgences. Il nous prit à part : « Vous devriez souhaiter qu’il ne vive pas, car il est rempli d’une eau dégueulasse, a un énorme œdème au cerveau et les poumons salement abîmés. » Nous estimions qu’il était resté sous l’eau dix minutes. 

« Tout le monde commença à prier pour lui, se rappelle Gloria Searle. Chaque église, à Mullumbimby fit un service pour lui. Deux jours plus tard, il était toujours dans le coma et tout le monde était sûr qu’il allait mourir. Il se trouva qu’Anilah Ann, de passage dans le secteur, nous invita à une poudja qu’ils faisaient pour Adam mais nous étions incapables de nous y rendre. Nous étions trop bouleversés. 

Le jour suivant, Adam se réveilla, se débarrassa de tout l’équipement auquel il était branché et s’assit. Notre ami médecin nous dit que tout allait très bien, et qu’il ne restait qu’une très légère lésion cérébrale, qui pourrait se manifester à l’adolescence. Le seul signe que nous ayons dénoté par la suite était ses pauvres aptitudes au maniement d’un ballon. Il devint un homme en pleine santé et un avocat environnemental. 

La chose vraiment surprenante concernant la vision de Lama fut qu’elle s’adressa à Bill et non à moi. Il n’étudiait pas le Dharma comme je le faisais. Il n’avait même pas songé à Lama depuis longtemps avant ce fameux jour. J’ai entendu plus tard parler d’un accident de noyade aux Etats-Unis ; le corps avait vu sa température baisser, permettant le passage de juste assez de sang au cerveau pour lui permettre de fonctionner. L’eau de notre retenue était très froide en profondeur et je pense que c’est ce qui s’est passé. »

   Février au centre Kalachakra


Retrouvez ci-dessous le tableau des activités du mois de février,
puis les suggestions d'Arnaud concernant les évènements marquants.   

 

Voici les évènements exceptionnels (en dehors des programmes d'études) à ne pas manquer en février 2025 au centre Kalachakra :


- On démarre un nouveau module d'”Explorer le bouddhisme” le 18 janvier, et la deuxième session est le 1er février. Cette fois, c'est François qui enseigne et il s'agira d'explorer les vues, c'est-à-dire les conceptions philosophiques des différentes écoles bouddhistes sur la nature de la réalité, un sujet central du bouddhisme. Pour en savoir plus et vous inscrire: https://centre-kalachakra.com/event/explorer-les-vues-bouddhistes-2025-02-01-3218/register

- François enseignera le lendemain sur la vacuité et la co-émergence. C'est une occasion exceptionnelle d'approcher ou d'approfondir ce sujet complexe mais fondamental. Si le sujet est lié au module “Explorer les vues”, il apporte un regard très complémentaire et peut aussi être approché sans avoir suivi le module. Pour en savoir plus et vous inscrire: https://centre-kalachakra.com/event/vacuite-et-co-emergence-2025-02-02-3205/register

- Deux retraites qui promettent d'être très inspirantes le week-end des 8 et 9 février. La première est guidée par Vénérable Gyaltsen et s'inspire des enseignements de Lama Zopa Rinpoché sur la manière de mettre en œuvre la bodhicitta, l'attitude complètement dédiée aux autres, dans la vie quotidienne. L'autre est guidée par Michelle Le Dimna et s'appuie sur les enseignements de Lama Yeshe sur son livre “Comment devenir son propre thérapeute”. Pour en savoir plus et vous inscrire :

        Bodhisattva attitude : https://centre-kalachakra.com/event/la-bodhisattva-attitude-2025-02-07-2025-02-09-3237/register

        Devenir son propre thérapeute : https://centre-kalachakra.com/event/devenir-son-propre-therapeute-2025-02-07-2025-02-09-3239/register

- Si vous pratiquez le tantra de Kalachakra, ne ratez pas le week-end de pratique avec Christian Fischer les 15 et 16 février. Pour en savoir plus et vous inscrire : https://centre-kalachakra.com/event/pratiquer-kalachakra-ensemble-2025-02-15-2025-02-16-3236/register

- Le 23 janvier, Vénérable Gyaltsen guide une journée de “Méditations sur la voie”. Conçue comme une mini retraite à Paris, elle alternera différentes méditations analytiques de la voie graduée vers l'éveil, méditations de concentration et des conseils pratiques. Plus d'informations : https://centre-kalachakra.com/event/meditations-sur-la-voie-2025-02-23-3190/register

- Le 28 février, nous nous retrouvons pour le Losar, la nouvelle année tibétaine, et pour nous souvenir de l'incroyable héritage que nous a laissé Lama Yeshe. Nous espérons vous voir nombreux à ce moment fort pour notre communauté. Plus d'informations : https://centre-kalachakra.com/event/losar-celebration-de-big-love-2025-02-28-3188/register

- Et pour les vacances de février, nos deux retraites habituelles :

        “Demeurer calme” pour nous entrainer à la pratique de shamatha du 14/2 au 21/2 : https://centre-kalachakra.com/event/demeurer-calme-2025-02-14-2025-02-21-3198/register

        Vipassana du 22/2 au 1/3 : https://centre-kalachakra.com/event/retraite-de-vipassana-2025-02-22-2025-03-01-3194/register

 Rencontre avec Martine G.


Martine G. fréquente le centre et a fait partie du groupe qui a fait le voyage au Népal récemment. À partir du mois de mars, elle proposera du yoga à Paris et à Saint Cosme. Propos recueillis par Arnaud.


“Comment t’es-tu retrouvée impliquée au centre ?


Je ne viens pas beaucoup au centre et je ne suis pas une grande pratiquante. Je suis un peu une… impostrice (rires) !


J’ai connu le centre Kalachakra avant le covid, il y a huit ans. Je suis venue à une porte ouverte. À l’époque, j’avais envie de me rapprocher du bouddhisme. J’avais pratiqué dans la tradition zen il y a longtemps. Cela m’intéressait de reprendre des enseignements dans la lignée de Sa Sainteté le Dalaï-Lama. Mais comme j’enseignais la danse au conservatoire, je n’avais que très peu de disponibilités pour venir le soir ou le week-end. Et puis après il y a eu le covid.


À un moment, j’ai ressenti le besoin de suivre une retraite. Je me suis inscrite à “Pacifier l’esprit” avec Vén. Gyaltsen. C’est comme ça que j’ai découvert le centre de Saint Cosme. C’est là aussi que je me suis rendue compte que la tradition du centre est très analytique. Ça parlait plus que ça pratiquait (rires).


Je suis retournée l’an dernier faire vipassana et ensuite 2 jours et demi de Mahamoudra avec Philippe. Cela m’a beaucoup plu.


Et puis il y a eu la proposition de voyage au Népal. Pour moi, le Népal c’était un vieux rêve, pour faire des treks, pas un pèlerinage (rires), mais ça a été une occasion extraordinaire de découvrir la culture et les lieux. 


Maintenant, j’aimerais suivre “Découverte du bouddhisme”, mais ce n’est pas simple car je n’ai pas nécessairement la disponibilité, et la période a été très chamboulée. J’ai aussi envie de pratiquer à nouveau vipassana. 


Parle-nous un peu de ce que tu vas proposer…


Je vais proposer du yoga de manière bénévole, pour que cela génère un peu de revenus pour le centre. À Saint Cosme, ce sera un week-end en mai. Le centre de Saint Cosme est très inspirant pour pratiquer en plein air. Le yoga proposé est du Hatha yoga qui implique un travail lent en tenant les postures, avec une respiration particulière. Ce n’est pas de la gymnastique. C’est doux mais c’est exigeant. 


J’apporte aussi l’approche Feldenkrais que peu de gens connaissent et qui prépare vraiment bien au yoga. C’est une manière très originale de pratiquer le yoga. L’idée, c’est de travailler sur les différentes couches qui nous constituent, sur le corps mais aussi sur le souffle et sur l’esprit.


Ce qui est intéressant, c’est l’attitude. Trouver une posture pas trop tendue ni trop relâchée, comme pour un instrument à cordes, pour que l’harmonie du corps s’exprime et qu’on trouve une juste résonance. On est conscient mais détendu, volontaire mais… pas trop volontaire. Comme on reste longtemps en posture, on peut vraiment sentir cet équilibre, sans forcer et sans être mou. On se place dans la posture et on laisse faire. On est à l’écoute de son corps et on le respecte.


C’est aussi un yoga très profond, spirituel. Il ne s’agit pas juste de prendre des postures avec une petite musique. Il y a une démarche d’aller chercher un espace en soi, une source, quelque chose de divin mais qui passe par le corps.


J’ai l’impression que la pratique au centre est souvent très mentale et certaines personnes n’habitent pas beaucoup leur corps. Si on est trop dans le mental, il y a besoin de libérer quelque chose du côté du corps. Le yoga peut y contribuer. 


Et à Paris ?


Cela va être tout ça aussi : du Hatha yoga, du yoga nidra pour se relaxer, l’approche Feldenkrais au début pour préparer le corps, et une méditation à la fin. Chaque session portera sur une zone particulière et aura une thématique. Par exemple, pour celle sur le bassin, on va travailler sur l’ancrage. Même si j’apporte beaucoup d’explications anatomiques, cela va passer par l’exploration. On va chercher les sensations dans cette zone du corps, mais aussi l’énergie, les souvenirs… 


Un mot de la fin ?


Le yoga est une technique qui remet de la joie dans le corps et l’esprit. Venez vous éclater au centre ! On va mettre des lumières de toutes les couleurs et ça va être la boum (rires). Non, sérieusement, souvent après une séance, il y a un apaisement dont peut jaillir la joie. Il y a le même postulat que dans le bouddhisme, celui que la nature inhérente de l’esprit est une joie sans conditions. En libérant les canaux, les circuits énergétiques, on améliore non seulement sa santé mais on peut goûter un peu de cette joie.”


Retrouvez toutes les dates proposées par Martine G : la retraite au mois de mai et les soirées à Paris .

Séquence rétro : dans les archives du centre Kalachakra


Chaque mois, nous ressortons du grenier une ou plusieurs photos qui nous rappellent de beaux moments.

  En août 2023, le centre avait eu l'honneur de recevoir Son Éminence Kadje Kuntse Rinpoché qui amenait avec lui de rarissimes reliques de Milarépa. Retrouvez sur ce lien la belle rétrospective en pdf qu'avait créée à cette occasion Emmanuelle.



La lettre de la fpmt