Kalachakra Info

septembre/octobre 2022

Paroles de Maîtres, lama Yéshé

"Le renoncement et la bodhicitta"

Ce texte est issu des “Enseignements de Vajrayogini”, donnés par Lama Yéshé à l’institut Tchenrezi (Australie), en septembre 1979. Transcription par Nicholas Ribush, traduction par Franck.

 

Lama Yéshé à l'institut Tchenrezi en Australie (1979)
Commençons par le renoncement. Le renoncement au samsara est quelque chose d’extrêmement important, c’est fondamental pour chacun de nous. Parce que si nous ne développons pas le renoncement, nous considérons comme fiables les objets des sens pour assouvir nos plaisirs, comme une fleur qui est agréable aux sens. C’est alors que nous avons confiance en des idées préconçues du type “Je te fais totalement confiance, la fleur, tu es source de mon bonheur, donc je t’aime, et tu dois m’aimer aussi”. Ce type d’attitude n’est pas raisonnable, elle surestime des phénomènes temporaires, ce qui est une vue extrême. Ce type d’attachement à des plaisirs temporaires est non raisonnable, surestimé, et entraîne de la souffrance. La nature de cet attachement est souffrance.
Nous devrions donc développer une toute autre conviction du type : “Oui, c’est agréable sur le moment ; cela m'aide un peu, cela m'apporte du plaisir, un plaisir temporaire. Je l’accepte, mais je n’en attends pas plus.” Ainsi, il y a moins de tension dans ce type de relation [avec un objet des sens]. À l’image de cet exemple, l’ensemble des phénomènes, tous les types de plaisir en Australie sont du même acabit : transitoires, sans solidité. Quand ils disparaissent, nous devons accepter la situation, sans le moindre regret. Et alors ? Cela doit disparaître, ça disparaît. Quand les plaisirs, les objets des sens apparaissent, ils apparaissent. Quand ils disparaissent, ils disparaissent. C’est tout. Le renoncement au samsara vous permet à minima de devenir flexibles.

De cette manière, les tensions diminuent. Habituellement, quand les objets agréables disparaissent, l’esprit s’agite. Mais pourquoi donc ? Leur nature est de disparaître. Notre nature est de disparaître, et alors ?  Nous devons l’accepter, sans crispation et sans peur, et abandonner les faux attachements à propos de la réalité des plaisirs ou des souffrances.


Le bouddhisme nous apprend à agir selon la voie du milieu, en évitant les vues extrêmes. En Australie par exemple, les hommes et les femmes sont contrariés à propos de leurs partenaires amoureux. C’est l’état d’esprit samsarique, sans renoncement. Au lieu de se plaindre et de pleurer de jour comme de nuit, autant méditer sur le renoncement ! Voilà pourquoi la philosophie bouddhiste est si simple, si pratique ; elle est en phase avec la vie quotidienne. La philosophie [bouddhique], ce n’est pas quelque chose d’antique, c’est une philosophie traitant de la réalité scientifique, de ce qui est du domaine du bonheur ou de l’absence de bonheur.

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À présent, la bodhicitta, c’est la compréhension que tous les êtres sensibles souffrent d’attachement et des symptômes de l’ego, et c’est aussi la compassion qui leur est destinée. La compassion est à une échelle universelle plutôt que réservée à l’intérêt du petit moi, du moi seul. S’arrêter à moi, à “je”, c’est vraiment ce qu’il y a de plus horrible. D’un point de vue du grand véhicule, le Mahayana, on parle d’attitude de névrosé, même si chercher son intérêt peut avoir parfois des qualités. Mais la vérité, c’est que, quand nous nous ouvrons au monde, que nous voyons comment les êtres sensibles souffrent, alors nous nous rendons compte que notre souffrance n’est rien ; notre souffrance diminue, et cela crée une ouverture dans l’esprit, un espace.


Pour aller plus loin, c’est la prise de conscience que l’on peut réellement et totalement se développer, afin de mener tous les êtres sensibles à la perfection, à la libération, à l’Éveil. C’est possible. C’est possible de prendre cet engagement, et par ailleurs d’en voir le potentiel.


Si on réfléchit à tout ça, on pourrait se dire : “Oh, tout ça, c’est de la foutaise ; c’est une plaisanterie mahayaniste, une plaisanterie bouddhiste. Il y a tellement d’insectes, tellement d’êtres sensibles. Et combien de jours y a-t-il dans une année de ma vie ?” Eh bien, nous composons avec cela, et nous rattrapons le temps perdu. Le temps, ce n’est que notre interprétation [, il n’a qu’une existence relative]. Le temps n’a pas de réalité intrinsèque. Nous avons l’idée erronée que le temps est court, alors que le bouddhisme explique la manière de faire.


Alors, nous suffoquons en pensant : “Oh, le bouddhisme a des idées tellement irréalistes, ça me rend malade ! [Lama Yéshé fait semblant de suffoquer] Je ne peux pas !” Le problème est votre mesure de la vie et du temps. Le jour et la nuit, les mois et les années, ils ne représentent rien. C’est vous qui les avez créés et qui vous êtes créés une pression.

Qui a créé le temps ? On dit des expressions et on parle de concepts tels que “le dix-neuvième siècle”, des “inventions à telle époque”, des “découvertes des hommes”, et “durant ces différents siècles”, “telle année après J.C.”, et “avant ceci”, et “après cela”, bla bla bla… Je ne me trompe pas, n’est-ce pas ? Nous croyons des choses comme “ce jour-ci”, “cette nuit-là”, “le mois prochain”, “la semaine précédente”… et tout cela crée des difficultés, tellement de difficultés… En réalité, tous ces concepts sont les créations d’un mauvais esprit. 


Comme je l’ai dit, la bodhicitta, c’est de devenir responsable vis-à-vis de tous les êtres sensibles. Ils naissent pour souffrir depuis des temps sans commencement à cause de leurs attachements, de leur ego névrosé. En fait, cette souffrance, elle n’existe pas en moi. Ni en eux, non plus. La sortie de cet enfermement, son extinction, c’est la libération.

Alors commençons à développer de la compassion. Puisque l’emprise de l’ego et l’attachement ne sont pas dans la nature des êtres, alors des vents puissants et de fortes marées peuvent se lever et créer des changements. Ainsi, c’est possible. Le mot “bodhicitta” vient du sanscrit et signifie littéralement “cœur ouvert”. Le cœur ouvert, c’est la bodhicitta.

Commençons par le renoncement. Le renoncement au samsara est quelque chose d’extrêmement important, c’est fondamental pour chacun de nous. Parce que si nous ne développons pas le renoncement, nous considérons comme fiables les objets des sens pour assouvir nos plaisirs, comme une fleur qui est agréable aux sens. C’est alors que nous avons confiance en des idées préconçues du type “Je te fais totalement confiance, la fleur, tu es source de mon bonheur, donc je t’aime, et tu dois m’aimer aussi”. Ce type d’attitude n’est pas raisonnable, elle surestime des phénomènes temporaires, ce qui est une vue extrême. Ce type d’attachement à des plaisirs temporaires est non raisonnable, surestimé, et entraîne de la souffrance. La nature de cet attachement est souffrance.

Le billet de la directrice


Chers amis du dharma, 

Cette rentrée est placée sous le signe de la modération. Certes, on parle d’économies d’énergie ou d’inflation galopante qui favorise un questionnement sur notre consommation, mais qu’en est-il de la modération de nos émotions ?

Le Bouddha présente la modération comme une éthique, une discipline de vie. Il s’agit d’éviter les extrêmes. L’application des antidotes permet de contrebalancer la colère par l’amour ou l’attachement par le lâcher-prise, au moyen de la compréhension de la véritable nature de l’objet d’attachement.

Agir plutôt que subir, se transformer plutôt que se résigner, ce sont ces libertés que nous offre le dharma.

En espérant vous retrouver nombreux dans nos deux centres , toute l‘équipe du centre Kalachakra vous souhaite une excellente rentrée !

Élisabeth


Rencontre avec François Schick 

Notre enseignant François Schick a terminé sa retraite de calme mental qui a duré six mois.
Il partage son vécu et ses projets à venir. Propos recueillis par Franck.

 

François, peux-tu rappeler dans quelles conditions ont eu lieu ta retraite, tes conditions d'hébergement et de vie ?



J'ai fait cette retraite dans les Alpes du Sud, au bord du parc national du Mercantour. Il s'agit d'un ermitage un peu isolé en bordure d'une forêt de pins maritimes, à côté de champs de lavande. De ma cabane, je dominais les Gorges de Daluis, qu'on surnomme le Colorado français, à cause de sa terre rouge. J'ai effectué une retraite de six mois sur le calme mental, incluant quelques mois de préparation que sont les prérequis. Sur la fin de la retraite, j'ai réactivé plus d'analyse à travers l'observation de sujets divers, comme ceux présentés dans le Lamrim.  



De quels prérequis s'agit-il ? 



Les prérequis permettent de préparer l'esprit au calme mental. C'est tout ce qui se rapporte à la discipline éthique, au mode de vie pendant la retraite : la qualité et la quantité de sommeil, le rapport à la nourriture, le comportement du corps (notamment ses tendances naturelles à bouger), le contentement (ce qui est difficile quand on commence une retraite de six mois et que l'on est subitement coupé du monde)... Les prérequis incluent aussi de la méditation analytique sur l'identification des sources d'avidité. Cela m'a pris du temps de pratiquer ces prérequis, environ deux mois, notamment les pratiques relatives au corps, qui sontest un sujet sensible pour moi.




Que souhaites-tu nous partager de ton vécu de la pratique de calme mental ?



J'ai travaillé le calme mental au moyen de plusieurs  supports de méditation ou objets . Je suis assez à l'aise avec les visualisations, donc j'ai travaillé sur des objets visuels comme le corps d'un Bouddha. Et comme j'ai été guidé par Alan Wallace dont l'objet de prédilection pour le développement du calme mental est la nature de l'esprit, je m'en suis également servi pendant plusieurs mois. J'ai aussi pratiqué des méditations en lien au corps ou au souffle. Je me servait également de ces objets quand j'étais fatigué. Et quand j'étais plus alerte, je méditais sur des objets plus subtils, comme la nature de la conscience.



As-tu expérimenté des moments particulièrement agréables ou des difficultés ?



J'avais beaucoup entendu parler du relâchement dans la méditation de calme mental. L'esprit est  complètement focalisé, mais il perd de la clarté. On atteint un plateau dans lequel on est complètement concentré, mais on perd la vivacité d'esprit qui permet de dépasser ce plateau. J'en ai fait l'expérience pendant plusieurs semaines avant de me dire que ce qui manquait dans mes méditations, c'était le retour à l'analyse. J'ai cherché un équilibre entre l'analyse et le placement. La notion de calme mental peut faire penser qu'il faut ignorer les méditations analytiques, mais cela ne me semble pas concordant avec le contenu des textes classiques. Il me semble que l'analyse est nécessaire pour identifier les obstacles et trouver les antidotes permettant de les dépasser. Il m'a fallu plusieurs semaines pour sortir de cette difficulté. A côté de ça, j'ai fait l'expérience de beaucoup de paix intérieure, un esprit calme, une disponibilité mentale inédite pour moi et très peu de fatigue, même si j'avais des journées intenses et quasi identiques pendant 180 jours.



Peux-tu nous présenter Alan Wallace ?



En 2021, j'avais postulé pour faire partie du Centre de Recherche Contemplative du Nevada qu'il a fondé. C'est un centre où ont lieu des expériences scientifiques pour observer les effets de la méditation sur le cerveau, en lien avec des scientifiques. Initialement, je devais m'y rendre, mais cela n'a pas été possible. Alan Wallace est un expert mondial dans le domaine de la concentration. Il a été un interprète du Dalaï-Lama. Il a reçu de nombreux enseignements des lignées guelougpa et nyingmapa. C'est un guide très inspirant qui a conduit une retraite à Saint-Cosme il y a quelques années.



Quel bilan tires-tu de cette retraite ?



Il y a encore du boulot ! Je crois avoir compris que pour développer le calme mental, c'est fondamental d'être au fait de la technique qui est complexe et qui nécessite de bien mémoriser et comprendre son fonctionnement. C'est une méthode qui ne peut s'activer qu'en fonction de certaines causes. Et ces causes, c'est principalement l'éthique. C'est la conjonction des prérequis et de l'application de la technique qui permet de produire le calme mental. Et cela implique un processus très long. Il me semble aussi très important de continuer à étudier, notamment le Lamrim, et approfondir ma pratique des trois sagesses (l'écoute, la réflexion et la méditation). Je retire de cette retraite d'avoir fait une grosse mise à jour sur la technique, d'avoir dissipé beaucoup d'idées fausses, et de comprendre à quel point le calme mental s'inscrit dans une pratique plus globale et qu'on peut difficilement le dissocier du mode de vie, des habitudes, et de l'analyse.



Quels sont tes projets, et notamment comment va se passer ton retour au centre ?

Je dois revenir au centre vers la fin de l'année. J'ai quelques projets que j'aimerais proposer à Élisabeth et Arnaud : sur des problématiques contemporaines, sur le lien du bouddhisme et de la psychologie... J'aimerais animer une retraite sur le calme mental et la vision supérieure. Et puis j'ai un projet depuis plusieurs années d'écrire un livre sur la concentration, en reprenant la méthode exposée dans le Lamrim, et d'essayer de la rendre encore plus accessible et adaptée à un public occidental.



Nyoung-Né : une puissante pratique favorisant l'esprit d'Éveil


 
Statue de Tchenrézi à mille bras

Qu’est-ce que la pratique du Nyoung-Né ?

 

Le Nyoung-Né est un rituel de purification intense du corps, de la parole et de l’esprit, associé à la pratique de Chenrézig (Avalokiteshvara en sanscrit) à mille bras, le Bouddha de la compassion. C’est une pratique extrêmement puissante combinant jeûne, silence, prières et prosternations. Chaque session dure deux jours. Cette pratique est une porte ouverte sur le développement de la compassion.

Chenrézig représente la bonté aimante, la joie et la sérénité sans limite. C’est en se connectant à cet immense bodhisattva que nous nous engageons dans cette pratique. 

 

Le Nyoung-Né vu par Lama Zopa Rinpoché, notre directeur spirituel

 

« Les Nyoun-nés sont pour vous le moyen le plus puissant, le plus bénéfique et le plus rapide pour développer bodhicitta, d’accumuler de vastes mérites, d’atteindre rapidement l’Éveil et de devenir Chenrézig, afin de libérer les êtres des océans de souffrance du samsara et de les amener à l’Éveil.

Cette pratique est mille milliards de fois plus importante que de devenir un champion olympique. À faire tant de Nyoung-Nés, vous devenez un champion incroyable, voilà ce qui ravit le plus les Bouddhas et bodhisattvas et ce qui mène les êtres à l’Éveil aussi vite que possible.

C’est une pratique extrêmement puissante, un moyen extraordinaire pour développer la Bodhicitta. »


La pratique du Nyoung-Né au centre Kalachakra

 

Une retraite de deux jours pleins est prévue prochainement au centre de retraite de Saint Cosme, et animée par Vénérable Gyaltsen. Elle a lieu lors du week-end incluant le jour férié du 11 novembre, soit du jeudi 10 novembre à 19h, jusqu’au dimanche 13 novembre à 11h (plus d’infos sur ce lien).

Par ailleurs, la pratique est recommandée dans le cadre de l’étude de nos programmes Découverte du Bouddhisme (DB) et PEBA. En particulier, une pratique de Nyoung-Né est prévue dans le module 14 de DB.

Big Love - Morceaux choisis -  #14


"1973 - Premières étapes, premiers étudiants"

Chaque mois, nous vous proposons un extrait en français de "Big Love", la fameuse biographie de Lama Yéshé (Traduction par Michelle). 

Ce mois-ci, découvrez des anecdotes assez... croustillantes, à propos de la vie quotidienne à Kopan des premiers disciples du maitre.

  

Le quatrième cours de méditation de Kopan

[… À la fin du cours,

« Oh mon Dieu, pensa un homme marié qui se trouvait être là en compagnie d’une jeune et jolie petite amie, j’ai laissé femme et enfants derrière moi pour venir ici avec elle ! » Dans un entretien urgent avec Lama Yéshé, il ne reçut que de la bienveillance et un bloc de bois sculpté permettant des impressions de Tara. « Je pensais que j’aurais droit à une leçon de morale mais il m’expliqua simplement que la jambe gauche de Tara était dépliée pour signifier qu’elle pouvait contrôler son énergie sexuelle. Il me donna un mantra à réciter tout au long de mon chemin vers la maison et me dit que tout se passerait bien. »

[… Impressions de Maggie arrivée à Kopan avec son compagnon et qui n’appréciait pas du tout le cours de méditation.]

 « Je me sentais désespérément malheureuse avec une foule de complexes de catholique. J’allai voir Lama qui me dit : « Contente-toi de faire confiance. » Cela me fut utile, même si je continuai à m’échapper souvent la journée entière à Kathmandou. D’une façon ou d’une autre, je tombais toujours sur Lama Yéshé en ville. Je rentrais dans un restaurant et il se retournait en disant : « Hello dear » comme s’il m’attendait. Une fois, il me fit signe de l’autre côté de la rue et une autre fois, il s’invita dans mon taxi pour revenir à Boudha. De toute évidence, je n’étais pas en mesure d’éviter ce mec. »


[...] Il y avait trois jeunes enfants à Kopan à cette période dont Adam, le jeune fils de Bill et Gloria Searle, des Australiens. « Lama avait toujours un œil sur Adam. » dit Gloria.  « Un jour, il me conseilla de lui donner de la viande, insistant sur le fait qu’Adam en avait besoin. J’étais impressionnée car Nick m’avait dit que Lama s’y connaissait grandement en médecine tibétaine. Parfois Lama nous taquinait en nous disant qu’on devrait lui laisser Adam au Mount Everest Center. Un jour, il dit à Adam devant nous : « Tu dois faire bien attention à toi, Adam, tu es imprudent. »


[…] Un jeune Australien eut une rencontre très personnelle avec Lama Yéshé. « Pendant dix jours, dit-il, j’étais devenu ce qu’on appelle priapique ; j’avais une érection qui tout simplement ne partait pas. C’était douloureux, déroutant et embarrassant. Je devais bondir hors de mon sac de couchage dans le froid glacial pour éjaculer de façon incontrôlable. Je n’avais personne à qui en parler, aussi décidai-je d’essayer de le faire auprès de Lama Yéshé.  Je commençai à tourner en rond là où il se tenait avec les jeunes moines qui transportaient des pierres pour le nouveau projet de construction. Il me faisait toujours un grand sourire, disait bonjour et demandait comment j’allais. Je décidai donc de tout lui dire. Il me demanda : « Tu penses à quelqu’un de particulier, dear ? » Bêtement, je mentis et répondis par la négative. Il prit alors une posture très théâtrale, les mains de part et d’autre des joues, battant des cils, tandis qu’il disait d’une voix coquette : « Oh vraiment ! ». Puis il changea de pose, roula des yeux et dit d’une voix lasse : « Tu cherches la réponse en toi, dear. »

« Quelques jours plus tard, j’étais assis sous l’arbre de la bodhi devant la gompa, me sentant totalement misérable quand je sentis une tape sur ma tête.  Je levai la tête pour voir Lama qui faisait des manières. Il regarda par-dessus son épaule, jeta un œil à mon entrejambe et dit : « Toujours dans le chakra inférieur, dear ? » Puis il s’éloigna en chantant le mantra de Maître Shakyamouni : « Tayatha Om Mouné Mouné Maha Mounayé Soha ! Con-trôle, con-trôle, grand con-trôle » tout ça, en regardant d’abord par-dessus son épaule droite, puis par-dessus la gauche, à chacun de ses pas ridicules. Je pensai « Merci beaucoup, mon pote ! » Mais cette nuit-là même, mon problème se résolut.

Cent huit personnes terminèrent ce quatrième cours de Kopan et pour une fois, tout le monde paya ! “

[...] Vers la fin du cours, Lama Yéshé parla du refuge et des préceptes qui laissèrent chacun avec quelques rires étouffés et un grand enthousiasme pour changer son mode de vie.


La rentrée au centre Kalachakra

Retrouvez ci-dessous le tableau du programme des 30 prochains jours
ainsi que les suggestions d'Arnaud concernant les événements marquants.

 

Chers amis, la rentrée, c’est l’occasion de retrouver les programmes que nous suivons habituellement ainsi que quelques nouveautés, et de reprendre nos bonnes habitudes d’étude et de pratique pour transformer notre esprit. Pour le mois qui vient, notez en particulier :


La journée d’introduction à la méditation Vipassana du samedi 17 septembre. Si vous n’avez jamais eu l’occasion de pratiquer la méditation vipassana et êtes tenté par une retraite dans le futur, c’est l’occasion d’avoir une première expérience. Si vous êtes déjà familier, c’est l’occasion d’une journée de pratique à Paris. Plus d’informations ici : https://www.centre-kalachakra.com/event/introduction-a-la-meditation-vipassana-2022-09-17-297/register

L'entraînement de l’esprit en 7 points du mardi 20 septembre. Dans ce nouveau programme se déroulant un mardi chaque mois, ce grand érudit qu’est Guéshé Dakpa commentera le célèbre texte de la transformation de l’esprit. Il mettra l’accent sur un ou deux versets et expliquera comment le mettre en œuvre au quotidien. Nous garderons le côté intime et très interactif du mardi soir. Plus d’informations ici : https://www.centre-kalachakra.com/event/entrainement-de-l-esprit-en-7-points-2022-09-20-179/register

La journée de méditation sur la voie avec Vénérable Gyaltsen le 25 septembre (attention, nous avons été obligés d’échanger avec la journée Science et bouddhisme initialement prévue). Conçue comme une mini retraite à Paris, elle alterne méditations analytiques, méditations de concentration, courts enseignements et conseils pratiques et vous permet d’être guidé dans les principales méditations sur la voie : https://www.centre-kalachakra.com/event/meditations-sur-la-voie-2022-09-25-298/register  

Gérer ses émotions avec Vénérable Sangye Khadro le week-end des 1 et 2 octobre. Nous nous réjouissons de retrouver Vénérable Sangye Khadro qui a gentiment accepté d’enseigner sur la manière de gérer nos émotions, un sujet qu’elle affectionne particulièrement. Venez nombreux écouter (en ligne uniquement) cette grande pratiquante et érudit du bouddhisme, une des nonnes les plus “sénior” de la FPMT. Plus d’informations ici : https://www.centre-kalachakra.com/event/gerer-ses-emotions-2022-10-01-2022-10-02-33/register

Premiers pas dans la méditation avec Vénérable Deunyeu (Elio) le 8 octobre. Présentant et donnant l’expérience des différentes formes de méditation de manière très pratique et interactive, cette journée s’adresse aux débutants ainsi qu’à toutes les personnes qui n’ont pas encore des habitudes de méditation ancrées et qui souhaitent consolider leur pratique. Plus d’informations ici : https://www.centre-kalachakra.com/event/premiers-pas-dans-la-meditation-2022-10-08-296/register


Comme vous avez dû le remarquer, notre site a changé et vous permet maintenant de vous enregistrer et de régler votre participation en ligne. Nous vous invitons à le faire autant que possible. Cela nous permet d’anticiper le nombre de personnes présentes, d’envoyer des documents ou des infos par avance quand c’est nécessaire, de fluidifier l’accueil et d’avoir moins d’espèces à gérer. D’avance, merci beaucoup !


Arnaud

La lettre de la fpmt