Kalachakra Info

Décembre 2024/Janvier 2025
 

Paroles de Maîtres, Lama Thoubten Yéshé

"L'attitude est plus importante que l'action"

Ce texte est issu des enseignements conférés par le fondateur de la FPMT à la société théosophique de Sydney (Australie) en 1975 (traduction et arrangements par Franck).


“De nos jours, même si beaucoup de personnes comprennent les limites que nous apporte le confort matériel et sont intéressées par le chemin spirituel, peu d’entre-elles réalisent vraiment la valeur de la pratique du dharma. Chez de nombreuses personnes, la pratique du dharma, d’une religion, de la méditation ou du yoga reste superficielle : elle se limite simplement à un changement de vêtements, de nourriture, de la manière de marcher etc. Tout cela n’a rien à voir avec la pratique du dharma.

Avant de commencer à pratiquer le dharma, vous devez réfléchir profondément sur votre motivation : pourquoi voulez-vous pratiquer ? Vous devez connaître précisément le problème que vous essayez de résoudre. S’engager dans une religion ou dans la méditation, simplement parce qu’un de vos amis la pratique, n’est pas une raison suffisante.

Changer de religion, ce n’est pas comme teindre un tissu, de transformer instantanément une couleur blanche en une couleur rouge. La vie spirituelle est mentale, pas physique ; elle requiert un changement d’attitude mentale. Si vous considérez la pratique spirituelle de la même manière que les objets matériels, vous ne développerez jamais de sagesse ; votre pratique sera juste un acte.

Avant de vous lancer dans un grand voyage, vous devez préparer votre itinéraire en étudiant attentivement une carte ; autrement, vous vous perdrez. De la même manière, il est très dangereux de suivre aveuglément une religion. En fait, les erreurs faites sur le chemin spirituel sont plus préjudiciables que celles dans le monde matériel. Si vous ne comprenez pas la nature du chemin de la libération et que vous pratiquez de manière incorrecte, non seulement vous n’irez nulle part, mais vous finirez même dans la direction opposée.

Par conséquent, avant de commencer à pratiquer le dharma, il vous faut savoir où vous êtes, quelle est votre situation présente ainsi que les caractéristiques de votre corps, de votre parole et de votre esprit. C’est alors que vous pourrez voir la nécessité de pratiquer le dharma, la raison logique de le faire ; vous pourrez voir votre but de manière plus claire, sur la base de votre expérience. Si vous vous lancez sans une vision claire de ce que vous faites et où vous essayez d’aller, comment pourrez-vous dire si vous êtes sur le bon chemin ? Comment pourrez-vous dire si vous vous êtes trompé ? C’est une erreur d’agir à l’aveuglette, de penser, “je vais essayer cela et je verrai bien”. Agir ainsi, c’est la recette du désastre.

Dans le bouddhisme, l’important c’est moins ce que vous faites que pourquoi vous le faites : quelle est votre motivation. L’attitude mentale qui sous-tend une action est donc bien plus importante que l’action elle-même. Même si vous apparaissez de l’extérieur comme quelqu’un de humble, de spirituel et de sincère, si ce qui vous anime est un esprit impur, si vous agissez avec l’ignorance de la nature du chemin, tous vos soi-disant efforts spirituels ne vous mèneront nulle part, et ne seront au final qu’une perte de temps totale.

Vos actions peuvent sembler d’inspiration religieuse, mais si vous vérifiez votre motivation, l’attitude mentale qui les sous-tend, vous pourriez souvent découvrir qu’elles sont à l’opposé de ce qu’elles semblent être. Sans vérifier en profondeur vos actions, vous ne pourrez jamais être certain que ce que vous faites est bien en accord avec le dharma.

Même si vous allez à l’église chaque dimanche ou dans un centre de dharma chaque semaine, vos actions sont-elles réellement conformes au dharma ? C’est ce que vous devez vérifier. Regardez à l’intérieur et à chaque fois que vous agissez, déterminez ce qui vous anime.”

Le billet de la directrice

"Faire un pèlerinage, c'est avant tout recevoir des bénédictions et développer sa foi"

Chers amis du dharma, 

Ce Kalachakra info est dédié au dernier pèlerinage que le centre a organisé à la fin du mois d’octobre 2024 dans la vallée de Katmandou. Faire un pèlerinage, ce n’est pas uniquement “voir du pays”, regarder de vieilles pierres et prendre des photos. C’est avant tout recevoir des bénédictions et développer sa foi. Car les lieux que nous avons visités ont été foulés par des Bouddhas.


L’année 2024 se termine et nous souhaitons prendre un moment pour exprimer toute notre gratitude pour l’engagement de chacun et de chacune d’entre vous. Que vous soyez un pratiquant de nos activités parisiennes ou de nos retraites, un enseignant, un coordinateur, un bénévole ou un donateur, votre engagement démontre votre dévouement pour ce qui est bon, pour vous même et pour tous. Il montre l’esprit profondément communautaire de notre association, le centre Kalachakra étant une grande famille. Cette formidable énergie, altruiste et constructive, est profondément ressentie… et estimée.


Avec beaucoup d’amour, toute l’équipe se joint à moi pour vous souhaiter une merveilleuse fin d’année.


Élisabeth

 Rétrospective du pèlerinage au Népal  

Fin octobre dernier, une quinzaine de pèlerins guidés par Vénérable Élisabeth, sont partis dans la vallée de Katmandou au Népal, pour un séjour inoubliable. Merci à tous les participants pour leurs témoignages.
Des photos complémentaires sont aussi à découvrir à la fin du KI.

1 / Le témoignage de Catherine C : “Douze jours dans la vallée des Bouddhas”

"Les yeux du Bouddha – C’est pour moi l’emblème majeur de ce pèlerinage dans la vallée de Katmandou. Nous avons vécu douze jours dans la proximité du grand stupa de Bodnath et, d’où qu’on le regarde, on rencontre les yeux du Bouddha. En plongeant mes yeux dans les siens, je me sens à la fois profondément protégée et inspirée, avec le sentiment que si je lui pose une question, ma sagesse intérieure me soufflera la réponse. J’ai gardé depuis mon retour, au fond de mon cœur, une foi joyeuse dans cette présence puissante, bienveillante, infinie…

Kopan – D’autres émotions fortes. D’abord ma rencontre personnelle avec Lama Zopa. Sa présence est palpable partout dans le monastère, dans les gompas, dans le jardin, dans les allées, dans le rire des enfants moines…et lorsque nous avons tous ensemble récité le Choral du Nom de Manjoushri puis médité sur la bonté du maître dans ce qui s’appelle « la chambre de Lama Zopa », je peux dire que mon cœur et mon esprit se sont reliés à lui. Je garde également un souvenir très ému de notre rencontre avec Vénérable Roger, tout imprégné de celui qu’il a assisté pendant tant d’années, et de qui émanait une lumière douce, une paix profonde et un amour rayonnant.


Les maîtres – Nous avons eu l’immense chance d’être reçus par Khandro-la (avec pour moi le sentiment d’avoir été reçue par Tara en personne), Tsoknyi Rinpoché dans sa nonnerie et son frère Yongey Mingyour à Tergar. A chaque fois, les vibrations très spéciales des lieux où nous les retrouvions m’ont semblé palpables. Il règne dans ces lieux un climat tout à fait différent du monde qui les entoure. Tout y est paisible, tout est dédié au Dharma, tout est beau et entretenu avec diligence jusque dans les moindres détails… On s’y sent en complète sécurité et l’accueil y est toujours tellement chaleureux. On n’a d’ailleurs aucune envie d’en repartir. Chez Khandro-la, j’ai ressenti particulièrement fort ce contraste entre le joyeux désordre, la moiteur de la ville, et la fraîcheur, le calme profond dès son portail franchi. Tous ces maîtres nous ont généreusement offert des enseignements qui résonnent encore. Tsoknyi Rinpoché en particulier nous a transmis des conseils pour pratiquer le Dharma à notre retour en France en préservant l’état d’esprit du pèlerinage et je m’y applique chaque matin. 

Padmasambhava – Se recueillir à Pharping, au lieu même où Guru Rinpoché a atteint l’éveil, chanter tous ensemble son mantra devant sa grotte, méditer devant sa statue géante, qui semble étendre sur nous tous sa bénédiction…J’ai pensé à la statue de St Cosme et j’ai prié Padmasambhava de protéger tous les étudiants de Paris et du centre de retraite. Ainsi, la statue de St Cosme me reliera – nous reliera –  à la statue de Pharping. Ou plutôt la présence vivante de Padmasambhava sera en même temps à Pharping et à St Cosme…

Tara – Tara était partout, nous avons pu lui réciter nos hommages de nombreuses fois, devant ses représentations toutes plus belles les unes que les autres. Mention spéciale pour la Tara de Kopan, parce que c’est Lama Yéshé en personne qui l’y a installée, et parce que Vénérable Elisabeth était là. Lama Yéshé l’a appelée et lui a dit : « Maintenant, il n’y a plus de souci à se faire, Tara nous protège. » Se tenir ainsi devant la Tara de Kopan avec Elisabeth me racontant ce souvenir, c’était un moment très émouvant.

Tchènrezi – Vénérable Sarah, une amie de Vénérable Elisabeth, a été notre guide bien souvent pendant ce pèlerinage. Sa ferveur joyeuse et infatigable était très inspirante et nous avons grâce à elle découvert des lieux qu’à coup sûr nous aurions ignorés sinon. Comme par exemple une statue de Tchènrezi érigée au lieu même où il a transmis la pratique du Nyoung-Né à Gelongma Palmo. Un lieu vibrant où j’ai eu envie de prier pour Vénérable Gyaltsen qui nous fait bénéficier de cette pratique à St Cosme.

Manjoushri – The Golden Temple, à Patan. Encore un lieu tellement inspirant…Si je dois retenir une seule chose, ce sera la chance de m’être trouvée seule avec Manjoushri dans la petite pièce qui lui était consacrée, et d’avoir pu ainsi me recueillir et lui adresser ma prière dans une totale quiétude.

Ce sont seulement quelques-unes des nombreuses expériences spirituelles intenses que nous avons vécues dans la vallée de Katmandou, qui m’est apparue comme le foyer foisonnant des Bouddhas ; j’ai expérimenté la puissance des lieux saints, moi qui partais un peu sceptique à ce sujet, et j’ai ramené avec moi cette impression très nette de présence vivante, active, vibrante des Bouddhas ; elle donne beaucoup de force à mes prières, à mes pratiques, à ma foi dans le dharma… Je souhaite à tous les étudiants du centre de vivre un aussi précieux voyage."

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2 / Le témoignage de Vén. Denyeu (Elio) - ”Pharping, visite de la grotte supérieure de Gourou Rinpoché”


À une heure de route de Katmandou, à Pharping, se trouve le site sacré où, selon la légende, Padmasambhava atteignit l’éveil.

Il y a deux grottes où Gourou Rinpoché se retira pour méditer, la grotte dite « du bas », plus touristique, et la grotte haute, dite « Asura », sur les hauteurs au-dessus du village. On y arrive après une infinité d’escaliers dont on ne voit jamais la fin, et au détour d’un tournant l’on trouve une série de constructions perchées à même le rocher, avec un sentier pavé serpentant le long de la roche et qui conduit à la grotte, à laquelle on accède par une porte taillée dans la pierre avec un encadrement en bois sombre. Au-dessus, fougères innombrables et autres plantes luxuriantes surplombent l’entrée.

Le lieu est d’une paix extraordinaire. Le seuil franchi, on emprunte un étroit couloir et l’on se trouve dans la grotte où l’on tient difficilement, éclairée par les offrandes de lampes à beurre sur l’autel aménagé dans les niches. Une frontière invisible est franchie… Nous sommes dans un autre monde, silence, paix, calme. Ici Gourou Rinpoché, dans la profonde béatitude de la concentration juste a fait se dissiper les derniers voiles qui lui masquaient encore le connaissable et l’absolue sagesse, l’esprit léger enfin débarrassé de toute infime souillure… Il n’y a pas de mots pour dire l’immense sérénité de ce lieu. Encore quelques prosternations et offrandes, et on en sort presque à regret pour laisser la place aux autres.

Je m’assois sur les marches, comme pour profiter encore un peu de cette béatitude.

Elisabeth commence à chanter le mantra de Gourou Rinpoché, bientôt suivie par le reste du groupe… Om Ah Hung Vajra Guru Pema Siddhi Hung… Puis les autres pèlerins qui étaient là se sont arrêtés, et eux aussi ont chanté le mantra avec nous, dans un moment d’union extraordinaire.

Nous avons tous la nature de Bouddha est-il dit, et pendant un court instant, il m’a semblé… ou j’ai rêvé, que cette nature profonde je pouvais presque la sentir, et m’est venue en mémoire cette strophe de Shantideva : « Comme l’éclair déchire la nuit où les nuages épaississent les ténèbres, ainsi parfois par le pouvoir des Bouddhas, l’esprit des hommes s’arrête un instant sur le bien ». C’est ce ressenti que je vais garder en mémoire tant que je le pourrai.

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3 / Le témoignage d’Isabelle T.


“J'ai eu le bonheur de participer à ce pèlerinage dans la vallée de Katmandou. J'ai apprécié tous les moments passés, les rencontres avec des maîtres si impressionnants et si simples à la fois. 

J'ai été portée par la foi et la ferveur de Sarah qui nous a guidés et nous a fait découvrir tous ces lieux sacrés. J'ai été très touchée par la complicité et l'énergie de deux amies heureuses de nous faire découvrir toutes les richesses de la vallée de Katmandou et de les partager avec nous. Merci Élisabeth et merci Sarah pour tous ces cadeaux, avec le cadeau bonus de la traduction en français. Merci à Pasang pour son aide précieuse et son sourire permanent.

J'ai fait des tours de stupa très tôt le matin en contemplant le sourire et la gentillesse de ces personnes, jeunes et âgées, hommes, femmes et enfants, qui venaient avant le lever du jour faire leurs prières et leurs pratiques avant de commencer leur journée.



J'ai été portée par cette énergie calme et puissante, je me suis sentie vivante et complètement intégrée dans cette vague humaine qui m'a donné un espoir de paix possible en chacun et dans le monde.

J'ai découvert et apprécié un rythme de vie qui peut être à la fois calme, lent et agité sous le regard paisible et sage de ces statues et objets sacrés qui semblent veiller partout sur la ville depuis si longtemps.

J'ai beaucoup apprécié la bonne humeur de notre groupe et la joie de se retrouver le matin pour un bon petit déjeuner avant de partir pour une nouvelle belle journée. 

De retour à Paris depuis bientôt un mois, je m'efforce de garder en moi cette énergie et ce souhait ressenti très fort à Bodnath de la possibilité de paix et de bonheur pour tous. “

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4 / Le témoignage de Kathrine F.


“Une incroyable chance, je suis partie en pèlerinage au Népal, vallée de Katmandou avec un groupe de 17 personnes . Assez spontanément, comme à mon habitude depuis l'enfance, j'ai photographié mes amis, les lieux, filmé les Maitres rencontrés, ressenti par les yeux... 

Témoigner est difficile car il faut “vivre” un pèlerinage… je pourrais relater l'importance de rencontrer les Maitres, car les messages s'impriment dans le cœur. 

L'un des moments exceptionnels, et il y en a eu de nombreux, a été pendant la remise des khatas avec Khandro-La : je voulais essayer de faire une photo pour chacun lors de la remise des khathas, afin qu’il ou elle puisse chérir et revivre le souvenir de ce moment unique avec des êtres extraordinaires. Et là j'ai vu et ressenti les 16 bénédictions, vu et ressenti, non pas une bienveillance “ordinaire” mais quelque chose qui m'a absolument bouleversée : l'accueil absolu, la compassion extra-ordinaire, la même pour chacun et chacune d'entre nous. Une vision et une rencontre qui m'ont complètement transpercée, remuée, chamboulée de l'intérieur, la sensation d'être vue au-delà des mots... 

De l'écrire et d'en parler fait à nouveau monter cette rencontre, cette émotion…”

Big Love - Morceaux choisis  #37


Le premier cours en Italie et la sœur de Lama Yéshé

Chaque mois, nous vous proposons un extrait en français de "Big Love", la fameuse biographie de Lama Yéshé (Traduction par Michelle).

L'extrait suivant évoque le moment mémorable où Lama Yéshé, reçu par une communauté catholique, communie à la messe et avale... le corps du Christ !

  

Puis ce fut la Suisse et l’Italie avant le retour à Delhi…

Le premier cours en Italie

[…] L’évènement eut lieu dans un centre de retraite catholique dominant un lac cristallin qui reflétait les pics alpins proches. […] Les lamas prenaient leurs repas avec les prêtres italiens qui aimaient bien leur vin rouge. Lama exprima un refus poli. Un après-midi, il demanda à Massimo de l’accompagner aux cuisines pour traduire ses remerciements aux moniales qui leur servaient une nourriture si merveilleuse. « Je pense que vous avez fait un choix de qualité, leur dit-il. Toutes les autres femmes se marient à des hommes ordinaires mais vous, vous vous êtes mariés au Christ. Vous avez fait le bon choix. » La communauté catholique ressentait une grande affection pour ses hôtes tibétains.

L’avant dernier jour du cours tombait un dimanche. Une messe se tenait dans la chapelle, avec la participation de tous les prêtres, moniales et bon nombre de villageois et, sur les conseils de Lama, de tous les participants du cours. Les deux lamas s’assirent au premier rang entre Massimo et Piero qui leur expliquaient ce qui se passait. La communion se faisait dans un style moderne, chacun s’approchant de l’autel pour prendre dans les mains le pain sacramentel. Piero expliqua l’eucharistie à Lama qui se leva et s’approcha de l’autel. Face à la congrégation, il tint l’hostie en l’air pendant un moment puis l’avala avec respect. Rinpoché fit de même, et à la suite, des étudiants qui, pour beaucoup avaient été catholiques, joignirent la queue pour communier respectueusement. Beaucoup d’entre eux dirent plus tard que la cérémonie opéra comme une réconciliation entre leurs habitudes spirituelles passée et présente. Aucun des prêtres n’émit la moindre objection.

La sœur de Lama Yéshé

[…] A Delhi , la sœur de Lama vint rendre visite aux lamas en même temps que Lise Kolb, la femme de Tcheutak. Lise observa avec beaucoup d’amusement les interactions entre le frère et la sœur. Plus tard, elle dit à Lama : « Quand vous avez quitté la pièce, elle a fouillé vos valises et mis un tas de choses dans son sac. Elle a même fouillé dans votre argent, Lama. » Lama Yéshé avait déjà fait beaucoup de cadeaux à sa sœur, aussi quand elle tourna le dos, alla-t-il fouiller dans son sac pour récupérer une partie de ce qu’elle lui avait chipé mais pas tout. 

« Ma sœur se comporte de façon incroyable. Nous ne nous entendons pas toujours. Quand elle me cause des problèmes, je la réprimande : tak, tak, tak, dit-il à Lise. Je n’aime pas aller chez elle non plus. Si j’y vais, je reste une heure à prendre le thé et je m’en vais. J’ai ma propre vie. Quand je lui dis que je veux être au Népal pour le Losar, elle me dit non, elle veut me contrôler. »

[…] Sa sœur lui reprochait avant tout de passer trop de temps avec des Injis (étrangers) sauvages et de n’avoir pas achevé ses études de guéshé. « Eh oui, je suis un hippie tibétain, j’ai laissé tomber mes études ! » disait-il pour la taquiner. Elle ne pouvait que ronchonner.

   Janvier au centre Kalachakra


Retrouvez ci-dessous le tableau des activités du mois de janvier,
puis les suggestions d'Arnaud concernant les évènements marquants.   

 

Une nouvelle année au centre Kalachakra

 

Voici les événements exceptionnels (en dehors des programmes d'étude) à ne pas manquer début 2025 au centre Kalachakra :

 "Un ami nous a quittés", par Elio

 

Nous avons appris début novembre le décès de Daniel Audibert, un étudiant depuis 2004 qui a régulièrement aidé le centre par de nombreux petits travaux de bricolage. Discret et généreux, il servait bénévolement des repas aux Restos du Cœur. Découvrez l'hommage que Vén. Denyeu (Elio) lui rend.


" J’étais un peu incrédule quand j’eus le message concernant Daniel Audibert, disant qu’il était en fin de vie, puisque je l’avais vu vers fin septembre où il semblait aller bien. Je pris donc contact avec sa famille pour aller le voir le lendemain après-midi. Mais le matin je fus contacté par son épouse car, ayant vu le médecin, il avait conseillé de faire « le nécessaire » car il était sur la fin.

Je me suis donc immédiatement rendu au chevet de notre ami Daniel,à l’Hôpital Avicenne de Bobigny, où j’ai pu faire toutes les prières nécessaires alors qu’il était sédaté. Dans l’après-midi hélas, je recevais le message disant qu’il était parti. Nous étions mercredi 13 novembre. Je reçois souvent des messages de cette nature, mais cette fois je connaissais la personne, nous avions le même âge, et malgré tous les enseignements sur la nature éphémère des phénomènes, l’émotion était là.

Hier 25 novembre, avec un petit groupe d’amis du centre, nous nous sommes rendus à Montfermeil pour un rituel de prières pour la crémation, qui a eu lieu ensuite.

Ce fut aussi le moment d’évoquer Daniel entre nous. Il s’était rapproché du centre en 2004, d’abord pour la méditation, avec sa sœur « adoptive » Martine, après qu’en 2003 il ait assisté aux enseignements de Sa Sainteté le Dalaï-Lama à Bercy, dont le centre était co-organisateur.

Plus tard, il a suivi les cours de DB, et au fil des années il a fait le Peba ; Vén. Katia qui n’était pas encore moniale à l’époque s’en souvient très bien. Récemment encore il suivait le cours de Guéshé-la sur les « Louanges à la vacuité ». Il était gentil et discret, et en même temps très impliqué au centre dont il était membre de soutien depuis des années. Il était assidu dans l’étude, et aussi très disponible pour aider en tant que bénévole.

Namasté Daniel”

Séquence rétro : dans les archives du centre Kalachakra


Chaque mois, nous ressortons du grenier une ou plusieurs photos qui nous rappellent de beaux moments.

  Fin octobre dernier, une quinzaine de pèlerins guidés par Vénérable Élisabeth, sont partis dans la vallée de Katmandou au Népal, pour un séjour inoubliable. Ces quelques photos ne peuvent qu'évoquer de très loin la richesse des rencontres, l'inspiration ressentie lors de la visite des sites sacrés ou la profondeur des enseignements reçus. Merci à Kathrine et à Georges pour leurs précieux partages de photos.

La lettre de la fpmt

Fermeture temporaire du centre - Joyeuses fêtes de fin d'année !

A l'exception de quelques activités (comme la Nuit de Tara), le centre parisien ferme ses portes du lundi 23 décembre au dimanche 5 janvier inclus. Toute l'équipe du centre Kalachakra vous souhaite d'excellentes fêtes de fin d'année et vous donne rendez-vous l'année prochaine.
Bon repos... bonnes études... et bonnes pratiques ! Tashi Delek !